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Les jeunes aussi peuvent souffrir d'un AVC

Publié le par Alexandra Bresson

Chaque année en France, 1 000 enfants sont touchés par un accident vasculaire cérébral (AVC), rappelle le journal Le Parisien lors d'une interview avec un spécialiste. Or, trop gens ignorent qu'il peut survenir à tout âge.

L'accident vasculaire cérébral (AVC), plus communément appelé attaque cérébrale ou encore congestion cérébrale, est la troisième cause de mortalité en France, deuxième cause de démence et la première cause de handicap. Celui-ci est provoqué par un arrêt brutal de la circulation sanguine à l'intérieur du cerveau qui ne permet plus un apport suffisant en oxygène et en éléments nutritifs (le glucose par exemple). « Cela entraîne la mort des cellules cérébrales, au niveau de la zone du cerveau touchée. Sa gravité dépend de la localisation et de l'étendue des zones cérébrales touchées. », affirme l'Assurance maladie qui précise que chaque année, 150 000 personnes en sont victimes en France.

Si l'AVC survient souvent chez des personnes présentant des facteurs de risque (âge, tabagisme, hypertension artérielle, obésité) il ne faut pas oublier cela peut arriver à tout âge et notamment pendant l'enfance. Ainsi, près de 1000 enfants par an sont touchés selon les estimations du ministère de la Santé. C'est aussi ce que tient à rappeler le journal Le Parisien dans un récent article qui évoque le cas de Carla, une adolescente de 15 ans qui a failli mourir dans sa salle de bains à Vanves (Hauts-de-Seine) le week-end de Pâques. Celle-ci s'en est sorti sans séquelles mais cet événement est l'occasion de faire savoir que ce type d'accident demeure mal connu de la population mais aussi des médecins.

« Il ne faut pas attendre plus de six heures »

« Chez les ados, 50 % des AVC restent inexpliqués. », explique le Pr Laurent Spelle, chef du service de neuroradiologie interventionnelle de l'hôpital du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) au quotidien. Les signes principaux ont beau être les mêmes que pour les adultes (paralysie d’un côté du corps, déformation du visage, trouble de la parole), certains ne font pas toujours le lien. Avec à la clé un risque plus important de retard de diagnostic pour les jeunes et donc de séquelles. « Géraldine, la mère de Carla, a très vite compris que sa fille faisait un AVC et a tout de suite appelé les urgences médicales, elle a mieux réagi que certains soignants ! », ajoute le Pr Laurent Spelle.

s l'apparition des premiers symptômes, il convient de réagir immédiatement en appelant le 15 car un traitement efficace doit être mis en route le plus rapidement possible. En effet, l'Assurance maladie précise qu'une prise en charge rapide permet de réduire la mortalité de 30 % et limite la gravité des séquelles. A l'hôpital selon le type d'AVC diagnostiqué, hémorragique (rupture de vaisseaux sanguins) ou ischémique (obstruction par un caillot sanguin), le patient reçoit un médicament ou doit passer une intervention chirurgicale. « Plus on intervient rapidement, plus on a des chances de guérir, sans séquelles, il ne faut pas attendre plus de six heures. », conclut le spécialiste.

A noter que selon la Fondation canadienne « Cœur + AVC », les enfants ont tendance à récupérer souvent plus rapidement que les adultes parce que leur cerveau est encore en croissance, ce qui s’appelle la plasticité. « Chez les enfants ayant subi un AVC, les modifications des capacités physiques peuvent être immédiatement apparentes, mais les changements cognitifs et de comportement ont tendance à se manifester avec le temps. S'ils sont relativement jeunes au moment de l’AVC, l’étendue de leur déficit pourrait ne pas devenir apparente avant qu’ils ne vieillissent. Par exemple, un problème de lecture ne sera pas découvert avant la première année scolaire.», précise-t-elle.

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