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Les filles avec des règles précoces plus à risques de ménopause précoce

Publié le par Alexandra Bresson

Les jeunes filles réglées avant l'âge de 11 ans seraient davantage exposées au risque d'une ménopause prématurée, qui provoque elle-même un risque de maladies chroniques.

La plupart des jeunes filles (90 %) ont leurs règles pour la première fois entre 11 et 14 ans, d’après les dernières données disponibles, celles de l’analyse du comportement sexuel des jeunes (ACSJ). Mais cette étape importante de la puberté peut survenir beaucoup plus tôt, dès 9 ans. dirigée par des chercheurs de l'université du Queensland lie justement cette puberté précoce à un risque accru de ménopause précoce. Celle-ci indique en effet que les filles qui ont eu leurs premières règles avant l'âge de 11 ans étaient 80 % plus susceptibles de connaître une ménopause prématurée (dernières règles avant 40 ans) ou une ménopause précoce (entre 40 et 44 ans).

Ne pas hésiter à en parler à son médecin

L'étude indique que près d'une femme sur dix vit une ménopause prématurée ou précoce. "C'est une information importante, car nous savons que ces femmes ont un risque plus élevé de développer des maladies chroniques comme les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2 et l'ostéoporose", a déclaré le Pr Gita Mishra, principal auteur. Mais un autre facteur de risque a aussi son importance. "La combinaison de règles précoces et l'absence d'enfant a conduit à une augmentation de cinq fois dans le risque de ménopause prématurée, et une augmentation de deux fois dans le risque de ménopause précoce, par rapport à celles qui ont eu leurs règles après 12 ans et eu deux enfants ou plus".

Dans leurs conclusions, basées sur les données de 51 450 femmes ménopausées issues de neuf études d'observation différentes, les chercheurs estiment que les jeunes femmes concernées doivent en être informées pour ensuite en parler avec leur médecin généraliste et prendre des mesures préventives pour prendre soin de leur santé dans les années qui suivent. Pour les praticiens de santé, ces résultats pourraient les inciter à aborder le sujet avec leurs patientes, afin de les préparer à la possibilité d'une ménopause précoce. Car "les femmes les plus à risque de maladies chroniques peuvent bénéficier de stratégies de prévention et de surveillance plus tôt dans la vie", concluent les chercheurs.