Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Les espaces verts sont bénéfiques au développement cérébral des enfants

Publié le par Hélène Bour

Une nouvelle étude montre pour la première fois un effet bénéfique d’être élevé à proximité d’espaces verts pour le développement cérébral. Les enfants grandissant au vert auraient une meilleure mémoire et une plus grande capacité d’attention.

Intuitivement, la plupart des gens ont tendance à penser que vivre et grandir près de la nature est bon pour le moral et la santé : on respire un air plus pur (à moins d’être près d’un champ rempli de pesticides), on se dégourdit les jambes, on joue dans la terre, on voit des animaux… Selon une nouvelle étude scientifique, parue dans la revue , le fait de grandir entouré d’espaces verts serait au moins bon pour le développement du cerveau des enfants.

L’étude s’est penchée sur le développement cérébral de 253 écoliers scolarisés à Barcelone. Les chercheurs ont récolté les données géographiques des lieux de vie des enfants, de leur naissance au moment de l’étude, et l’anatomie de leur cerveau a été étudiée grâce à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) à haute résolution. La mémoire et les capacités d’attention des enfants ont été mesurées à l’aide de tests informatiques.

Une étude qui appelle à reverdir les villes

Résultat : en analysant et reliant les données obtenues, les scientifiques ont constaté que l’exposition à la verdure était associée à un plus gros volume de matière blanche et de matière grise, dans des zones très semblables à celles associées à de meilleurs résultats aux tests cognitifs. Ainsi, grandir “au vert” a été associé au fait d’avoir un plus grand volume de matières cérébrales dans des zones importantes pour la cognition. Les enfants élevés près de zones de verdure avaient, outre cette différence de volume cérébral, moins d’inattention que les autres enfants, ainsi qu’une meilleure mémoire de travail. Cette dernière désigne une mémoire à court terme permettant de stocker et de manipuler temporairement des informations pour réaliser une tâche particulière, notamment un raisonnement.

« L’étude s’ajoute aux preuves qui s’accumulent, suggérant qu’une exposition précoce aux espaces verts et à d’autres facteurs environnementaux peut exercer des effets mesurables et durables sur notre santé, tout au long de notre vie », a souligné Michael Jerrett, co-auteur de l’étude. Pour les scientifiques, si ces résultats restent à confirmer par des études plus larges, ils invitent à poursuivre la transformation des villes afin d’augmenter l’accès des habitants aux espaces verts.

Source :

Sujets associés