C’est avec un pincement au cœur que la maire de Bruges, en Gironde, a été contrainte d’enlever des jeux dans une aire pourtant prévue à cet effet. En effet, afin d’améliorer le quotidien des enfants et leur permettre de passer du bon temps à l’air libre après l’école, la municipalité de Bruges avait décidé d’installer, en 2019, des jeux pour enfants dans une aire installée dans un parc de la commune. Les jeux en question se trouvaient au parc Ausone. Malheureusement, cette décision n’a pas été au goût des riverains qui n’ont pas tardé à se plaindre des nuisances sonores provoquées par les enfants.
Une plainte a alors été déposée. Par la suite, une expertise acoustique a été menée pour déterminer le volume des cris d’enfants, comme l’annonce Sud Ouest jeudi 20 juillet 2023. Résultat ? L’expertise acoustique et la contre-expertise ont toutes les deux mises en lumière le fait que le seuil réglementaire pour des "bruits de voisinage" était dépassé. La maire a alors été contrainte de faire marche-arrière en enlevant plusieurs jeux pour enfants du parc. Une décision qui a quant à elle scandalisé les parents des enfants qui étaient habitués à jouer dans cet espace. Ces derniers , mécontents, ont lancé une pétition pour demander à ce que certains jeux soient remis à leur place initiale tout en proposant de trouver un compromis pour convenir à chacun.
“Nous n’avons absolument pas eu le choix”
Une mère de famille ne cache pas sa stupéfaction. "J’y viens presque tous les jours" , déplore-t-elle, souhaitant alors que ses enfants puissent continuer à jouer dans le parc. La mairie a néanmoins prévu de réinstaller les jeux plus loin dans le parc et dans d’autres aires de jeux. "Quand ma résidence s’est construite, je savais qu’un parc était prévu ici. On s’est installé dans le quartier en connaissance de cause”, a lâché une autre mère de famille afin de dénoncer cette mesure jugée extrêmement triste pour les enfants. "Si c’était du bruit jusqu’à 22 heures, on comprendrait, mais le parc ferme à 18 h 30 l’hiver et à 20 h 30 l’été”, révèlent deux autres mères qui s’indignent de cette décision. De son côté, la maire de Bruges s’est défendue : “Je le regrette, comme de nombreux usagers. Mais il faut que les gens sachent que nous n'avons absolument pas eu le choix”. Reste à savoir ce que le riverain à l’origine de cette plainte dira de la nouvelle configuration du parc…
