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Les crises d'asthme réduites dans les quartiers urbains bordés d'arbres

Publié le par Alexandra Bresson

Les personnes vivant dans des zones urbaines polluées sont beaucoup moins susceptibles d'être hospitalisées pour des crises d'asthme quand il y a beaucoup d'arbres dans leur quartier, selon une étude de l'Ecole de médecine de l'Université d'Exeter.

L’asthme est une maladie chronique, caractérisée par une inflammation (ou irritation) des bronches, qui se manifeste par des crises, sous forme de sifflements et de gênes respiratoires. Selon l'Assurance maladie, il s'agit de la maladie chronique la plus fréquente chez l’enfant. « Agir sur les multiples facteurs favorisant les crises d’asthme prévient leurs récidives. Le contrôle de l’asthme et le suivi médical de l'enfant sont essentiels », explique-t-elle. ont notamment découvert un moyen de limiter la survenue de graves crises pour les personnes vivant en ville, et cette solution ne serait autre qu'un nombre important d'espaces verts, et plus précisément d'arbres.

Leur étude sur l'impact de la verdure sur l'asthme suggère en effet que la santé respiratoire peut être améliorée par l'expansion de la couverture arborée dans les quartiers urbains très pollués. Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont examiné pendant 15 ans plus de 650 000 crises d'asthme graves sur une période de 15 ans, et les hospitalisations pour cette raison ont été comparées dans 26 000 quartiers urbains d'Angleterre. Les résultats ont montré un lien important entre la présence d'arbres dans les zones urbaines les plus polluées et un nombre réduit de cas d'asthme d'urgence, mais cette association ne s'appliquait pas dans les quartiers relativement peu pollués.

Les polluants de l'air sont réduits significativement

Par ailleurs, dans une zone urbaine avec un niveau élevé de pollution de l'air par mètre cube, notamment en particules fines PM2.5 ou en dioxyde d'azote, le fait d'ajouter 300 arbres par kilomètre carré a été associé à 50 cas d'asthme d'urgence en moins pour 100 000 habitants. Pour les chercheurs, ces résultats pourraient avoir des implications importantes pour la politique de santé publique et d'urbanisme, car les traitements contre l'asthme coûtent cher au système de santé. Ils suggèrent aussi que la plantation d'arbres pourrait jouer un rôle réel dans la réduction de la pollution de l'air causée par les voitures, car ces derniers éliminent les polluants atmosphériques, connus pour favoriser les crises asthme.

« Les espaces verts et les jardins ont été associés à des réductions de l'hospitalisation pour asthme à des niveaux de pollution inférieurs, mais pas dans les zones urbaines les plus polluées. Avec les arbres, c'était l'inverse », explique le Dr Ian Alcock, principal auteur de l'étude. « Il se peut que les pollens de graminées deviennent plus allergènes lorsqu'ils sont combinés avec des polluants atmosphériques, de sorte que les avantages des espaces verts diminuent à mesure que la pollution augmente. En revanche, les arbres peuvent efficacement éliminer les polluants de l'air, ce qui peut expliquer pourquoi ils semblent être les plus bénéfiques là où les concentrations de polluants sont élevées. »

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