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Les bienfaits de l'activité physique démontrés chez les enfants traités pour un cancer

Publié le par Alexandra Bresson

La mise en œuvre d’un essai clinique, grâce à l'initiative de l'association “Sourire à la Vie”, doit permettre de quantifier les bénéfices d’un programme d’activité physique adapté, proposé aux enfants et adolescents atteints de cancer. Les premiers résultats font état de bénéfices incontestables.

Il est connu que l'activité physique et sportive pendant et après le traitement pour un cancer améliore la condition physique chez l'adulte. Qu'en est-il pour les enfants ? Les données sont plus rares, c'est pourquoi l’association “Sourire à la Vie” a décidé de mettre en place l’essai clinique “R’Sourire” au sein du service d’hématologie et oncologie pédiatrique de l’hôpital de La Timone (à Marseille). Son but : évaluer les bénéfices sur la santé physique, psychologique et sociale d’un programme intégré d’activité physique chez des enfants et adolescents. A l'aube de la Journée internationale du cancer de l'enfant, les premiers résultats, prometteurs, viennent d'être publiés, comme le révèle La Dépêche.

Un total de 80 enfants et ados âgés de 5 à 19 ans, sans contre-indication médicale à la pratique d'une activité physique, a été inclus. Deux groupes ont été formés : les patients du premier groupe intègrent le programme immédiatement pour une durée de dix-huit mois et ceux du deuxième groupe l'intègrent six mois plus tard pour une durée similaire. Le programme d’activité physique prévoit l’équivalent d’une trentaine de journées d’activité, étalées sur les six mois de l’étude. Lors de l’inclusion d’un enfant, l’équipe médicale mesure son endurance, sa tonicité musculaire et évalue son estime de soi. Six mois après, une nouvelle évaluation est réalisée afin de mesurer les éventuels progrès.

Élargir la proposition à tous les enfants soignés pour un cancer

Celle-ci a permis de constater qu'il y a bien « une amélioration significative dans le groupe ayant pratiqué une activité sportive, une performance comparable avec des enfants non malades », explique à La Dépêche le Pr Nicolas André, chef du service d'hématologie-oncologie pédiatrique à l'hôpital de La Timone. La prochaine étape de l'étude consistera à soumettre les enfants du second groupe à ce même programme sportif, dans le but de comparer leurs progrès avec ceux des enfants du premier groupe au même moment. Les enfants qui ont été les premiers à suivre cet entraînement physique devront, quant à eux, le poursuivre « afin de voir si la performance se maintient dans le temps », ajoute le Pr André.

Le quotidien précise que l'équipe scientifique espère qu'au terme de l’étude, la comparaison des résultats des évaluations menées dans les deux groupes permettra de mettre en place un programme au niveau national, dans d'autres hôpitaux de France. « Avant, 95 % des médecins pensaient qu'un enfant malade devait rester au lit. Or, un enfant qui a une activité physique, améliore les facteurs santé, même s'il est sous traitement », souligne Frédéric Sotteau, responsable de l'association “Sourire à la vie”, « on arrive à rattraper des courbes de performance d'enfants en bonne santé ». Selon les chiffres du Plan cancer 2014/2019, on compte en France 2 400 nouveaux cas de cancer par an chez les enfants.

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