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Les adoptions de l’enfant du conjoint sont en forte hausse en France

Publié le par Hélène Bour

Les adoptions de l’enfant du conjoint, ou adoptions intrafamiliales, ont connu une forte hausse ces dernières années. Les chiffres.

Le ministère de la Justice a dévoilé les derniers chiffres de l’adoption en France. En 2018, les juges ont ainsi statué sur près de 10 000 requêtes, et prononcé l’adoption de 12 500 personnes, enfants et adultes. Sur ces 10 000 jugements, 73 % se rapportent à des adoptions simples (c’est-à-dire qui laisse subsister des liens de caractère juridique entre l'enfant et sa famille d'origine) et 27 % à des adoptions plénières (irrévocables, où une nouvelle filiation remplace celle d'origine). Près de six adoptés sur dix (59%) à titre plénier le sont par le conjoint de leur parent, détaille ainsi le ministère de la Justice sur son site internet. En 2007, cette part était dix fois moins importante (6 %).

En revanche, la structure de l’adoption simple est relativement stable, puisque 90% des adoptés simples l’ont été par le conjoint de leur parent en 2018, contre 88% en 2007. Pour 98% d’entre elles, les adoptions simples sont réalisées dans un cadre intrafamilial. Neuf fois sur dix, le parent adoptif est le conjoint actuel ou, plus rarement, un ex-conjoint du parent de l’adopté. Ce conjoint adoptant est le plus souvent un homme (78 %), âgé en moyenne de 58,8 ans, et en couple neuf fois sur dix. La personne adoptée est âgée de 34,5 ans en moyenne, précise encore le ministère.

Du côté de l’adoption plénière, dans 83% des cas, l’adoptant est une personne vivant en couple avec une personne du même sexe. En 2018, soit 5 ans après l’adoption de la loi sur le mariage pour tous, cette possibilité d’adoption est visiblement très utilisée. Dans 97% des cas, ce sont des femmes. Et quand la personne qui adopte vit avec un conjoint de sexe différent (17%), l’adoptant est dans 98% des cas un homme.

Notons que pour la grande majorité des enfants adoptés (95%), aucune autre filiation que celle avec leur propre parent n’est établie.

Par ailleurs, on relève des adoptions croisées au sein des couples de parents de même sexe, mais pas pour les autres couples. Ainsi, 6 % des jugements d’adoption sont liés entre eux, le parent adoptant l’enfant (ou les enfants) de son conjoint et réciproquement”, indique le ministère de la Justice.

Ce dernier précise également c’est au sein des familles recomposées qu’ont lieu la plupart des adoptions, notamment du fait d’une baisse constante du nombre d’enfants adoptés à l’étranger.

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