Déjà pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron disait que l’Education nationale était l’une de ses priorités s’il était élu. Aujourd’hui, son ministre, Jean-Michel Blanquer, se met au travail.
Retour à la méthode syllabique
Au cours préparatoire, jusqu’à présent, les enfants apprenaient, la plupart du temps, à lire avec la méthode globale ou semi-globale. Cette dernière démarre par l’apprentissage et la mémorisation du mot et non par celle des lettres, pour ensuite aller vers les syllabes et les mots. Cette méthode date du début du XXe siècle. Elle est accusée de favoriser l’apparition de la dyslexie chez les enfants.
Le ministre de l’Education nationale souhaite revenir à une pédagogie explicite, inspirée des dernières découvertes en neurosciences : ce sera donc la méthode syllabique qui sera privilégiée. Cette dernière est la plus ancienne méthode de lecture : elle date du XIXe siècle. Les enfants apprendront donc d’abord à déchiffrer les lettres, les sons comme la prononciation de “an”, “oi”, “ou“, puis les syllabes pour former des mots et des phrases.
Des pédagogies différentes au fil du temps
La méthode globale a été très utilisée entre 1975 et 1985, car c’était celle apprise par les futurs enseignants dans les instituts de formation. Puis, au début des années 2000 on est passé à une méthode mixte, semi-globale. En 2006, le ministre de l’Education nationale avait essayé de revenir à une méthode syllabique, mais sans succès.
Attendons donc de voir ce qui se passera à la rentrée.