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La vitamine A, solution contre l'allergie au lait de vache ?

Publié le par Alexandra Bresson

Pour prévenir l'allergie aux protéines de lait de vache chez l'adulte, mais surtout chez l'enfant, des chercheurs ont eu l'idée d'enrichir du lait avec un composé de la vitamine A via l'alimentation des vaches. Les personnes consommant ce lait seraient moins à risque de présenter des symptômes mettant en danger leur santé.

Le lait de vache est un produit alimentaire essentiel pour la plupart des gens. Mais pour les personnes allergiques aux protéines du lait de vache, cela pose un risque, notamment pour les enfants. Comme l'explique l'Assurance maladie, « cette allergie peut toucher les bébés de la naissance à 12 mois. Ensuite, dans la majorité des cas, elle disparaît peu à peu. » Mais en attendant, les symptômes peuvent s'avérer dangereux : un gonflement de la bouche ou des muqueuses, voire une diarrhée ou une dermatite atopique aggravée et, dans de rares cas, un choc allergique. En outre, une allergie au lait de vache comporte le risque d'autres maladies allergiques, telles que la dermatite atopique ou l'asthme allergique.

En effet, dans le cas d'une allergie au lait, le système immunitaire réagit avec une réponse immunitaire distincte contre les protéines du lait. Des cellules immunitaires spécialisées se forment et produisent des anticorps contre les protéines du lait, déclenchant ainsi une réaction allergique potentiellement beaucoup plus dangereuse que l'intolérance au lactose. Selon des chercheurs de l'University of Veterinary Medecine (Vienne), une véritable allergie au lait se produit chez environ 3 à 5% des enfants européens et plus rarement chez les adultes. Dans une étude, ces derniers ont trouvé comment limiter l'apparition de ce phénomène, en agissant en amont sur l'alimentation des vaches laitières.

La protéine en cause n'est plus un allergène

Leur idée repose sur le fait qu'un composant allergène du lait lui-même peut aider à prévenir cette réaction. La clé se trouve dans une protéine du lait appelée bêta-lactoglobuline, à l'origine des réactions allergiques, qui doit être liée à un métabolite de la vitamine A appelé acide rétinoïque. Pour cela, les vaches doivent recevoir un apport suffisant de cette vitamine, par exemple à travers du fourrage enrichi avec cette dernière. « Un chargement adéquat de la protéine du lait pourrait ainsi empêcher que les petits enfants ou même les adultes ne deviennent sensibles et expriment une allergie au lait. », résume la responsable de l'étude, le Pr Erika Jensen-Jarolim.

« Un apport suffisant de vitamine A aux producteurs de lait, c'est-à-dire aux vaches, pourrait contrecarrer cet effet dans lequel une protéine alimentaire inoffensive est transformée en un allergène du lait », ajoutent les chercheurs. Cependant, ces derniers précisent que d'autres études sont nécessaires car ils ne savent pas si l'effet positif de la vitamine A naturelle concerne aussi les suppléments diététiques. « La supplémentation artificielle avec des vitamines peut ne pas avoir le même effet que les agents naturels et entraîner un chargement inadéquat de l'allergène du lait, il est donc nécessaire de fournir suffisamment de vitamine A pendant l'alimentation des animaux », concluent-ils.

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