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La pollution de l'air omniprésente près des terrains de football en France

Publié le par Alexandra Bresson

Un rapport de Greenpeace montre une exposition inquiétante à la pollution de l’air à Paris, Lyon et Marseille, dans des lieux et à des heures où enfants et adultes peuvent pratiquer une activité physique. L'association appelle à signer une pétition pour demander aux responsables des grandes villes de revoir les modèles de transports afin de trouver des solutions pour permettre au plus grand nombre de se déplacer sans polluer.

De la toux, les yeux qui piquent, la gorge irritée... nombreuses sont les personnes à ressentir ces gênes lors d'épisodes de forte pollution. Les polluants atmosphériques font en effet partie du quotidien, et ces derniers s'invitent même sur les terrains de sport et de foot, comme l'indique une récente enquête de l'association Greenpeace France. Cette dernière a mesuré les concentrations de dioxyde d’azote (NO2) aux abords de six terrains de football dans les trois premières villes françaises (Paris, Lyon, Marseille). Sur sept sessions de mesure de deux heures, les résultats de six d’entre elles se situent au-dessus de la valeur limite annuelle moyenne imposée par l’Union européenne (40 μg/m3).

Un résultat inquiétant pour des lieux où la pratique sportive exigerait des niveaux de polluants les plus bas possibles. « Quand on pratique une activité physique, on risque d’inhaler quatre à dix fois plus de polluants atmosphériques qu’au repos. C’est particulièrement problématique dans nos grandes villes, très exposées à la pollution atmosphérique », explique l'association. C’est à Marseille qu’a été relevée la concentration de NO2 la plus élevée, avec 120 µg/m3 mesurés sur le terrain "La Martine". Si elles ne permettent pas d’établir des moyennes à l’année, ces mesures viennent bien illustrer que la pollution de l’air impacte d’autant plus l'organisme lors de pratiques sportives.

Agir sur le trafic routier en priorité

Le dioxyde d’azote est un polluant atmosphérique toxique, lié au trafic routier et à l'origine de 8 230 morts prématurées en 2013 en France selon l’Agence européenne de l’environnement. Une forte concentration de NO2 est par ailleurs un indicateur de la présence d’autres polluants comme les particules fines, également très nocives et à l'origine de 45 000 décès prématurés en France cette même année. Leurs conséquences sur la santé sont de mieux en mieux documentées et leur liste ne cesse de s'allonger : asthme, naissances prématurées, problèmes cardio-vasculaires, cancer… Pour autant, il n’est pas question pour Greenpeace que les gens renoncent à faire du sport en ville, source de bien-être.

C'est pourquoi l'association appelle à signer une pétition pour inciter les dirigeants politiques à restreindre le trafic routier en ville. « Les responsables des grandes agglomérations, les maires en particulier, ont le pouvoir et le devoir de les rendre plus respirables en les libérant progressivement des voitures, diesel d’abord, puis essence. Ils doivent promouvoir les alternatives : transports en commun et vélo en tête », explique-t-elle, précisant que dans le pays, le trafic routier est responsable de plus de 50% des émissions d’oxyde d’azote. A noter que La France a justement été renvoyée devant la Cour de Justice Européenne pour avoir dépassé cette valeur limite annuelle de 40 µg/m3 dans des grandes villes.

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