Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

La nature, un élément clé d’une bonne santé pour l’enfant

Publié le par Alexandra Bresson

Une étude s'est intéressée à la relation entre le contact avec la nature et la santé des enfants, et révèle que les espaces verts à proximité des maisons et écoles sont bien fortement associés à une amélioration de l'activité physique et de la santé mentale chez les enfants.

Les espaces verts apportent de nombreux bienfaits en termes de santé publique, notamment pour la relaxation psychologique et la réduction du stress, l'augmentation de l’activité physique et la réduction potentielle de l’exposition à la pollution de l’air, au bruit et à la chaleur. Pour les enfants, la proximité avec des espaces verts dans un environnement urbain est d'autant plus importante, comme le révèle une étude publiée par des chercheurs de l'Université d'État de Washington dans la revue scientifique « Pediatrics ». Surtout, leur présence peut être encore plus bénéfique pour les enfants défavorisés, en contrecarrant certains des effets néfastes de la pauvreté. Le document met en évidence le rôle important que joue l'exposition à la nature pour la santé mentale et physique des enfants, notamment ceux issus d'un milieu défavorisé.

« Nous avons pu voir l'importance d'un accès facile à la nature pour la santé physique et mentale pendant l'enfance. »

« En examinant l'ensemble des preuves existantes, nous avons pu voir l'importance d'un accès facile à la nature pour la santé physique et mentale pendant l'enfance. », explique le Pr Amber Fyfe-Johnson, auteur principal de l'étude. « L'accès à la nature, et les avantages qui en découlent, sont une nécessité. Malheureusement, tous les enfants ne sont pas en mesure d'avoir un contact régulier avec la nature. Cela est dû en partie à l'urbanisation, à l'augmentation du temps passé devant un écran et à des modes de vie intérieurs plus sédentaires. » L'équipe scientifique pointe notamment les effets du manque d'exposition à la nature sur les communautés marginalisées, qui ont moins de parcs résidentiels à proximité.

La recherche a inclus 296 études, dont la synthèse confirme les effets bénéfiques de la nature urbaine sur la santé des enfants sur plusieurs points : activité physique et santé cognitive, comportementale et mentale. Des résultats qui « soutiennent les pédiatres dans leur plaidoyer pour un contact avec la nature équitable pour les enfants dans les endroits où ils vivent. », affirme-t-elle. Bien que ces résultats puissent sembler évidents et que les agences sanitaires émettent déjà ce type de recommandations, les chercheurs notent que « des données convaincantes sur les bienfaits pour la santé liés à l'exposition à la nature ont fait défaut, à cause d'incohérences dans les méthodes d'étude et la définition du temps passé en extérieur. »

« Des disparités et urgences de santé publique qui n'ont fait que s'amplifier pendant la pandémie. »

C'est pourquoi ces derniers soulignent que le type de temps passé en « extérieur » n'a pas le même impact : un parking n'est pas un parc, tout comme un terrain de jeu urbain sans nature n'est pas un jardin. Selon eux, leurs résultats s'inscrivent dans un contexte de crise urgente de santé publique autour de l'inactivité physique et d'une mauvaise santé mentale, qui s'ajoutent aux inégalités sociodémographiques en ce qui concerne l'accès à la nature. Or, « ces disparités et urgences de santé publique n'ont fait que s'amplifier pendant la pandémie de COVID-19. », estiment-ils, avant de conclure : « Nous espérons que notre travail contribuera à améliorer l'accès à la nature et la santé des enfants. »

Sujets associés