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Jonathan Destin, symbole de la lutte contre le harcèlement scolaire, est mort à 27 ans

Publié le par Frédérique Payen

Il était devenu une figure de la lutte contre le harcèlement scolaire. Jonathan Destin est mort samedi à son domicile, dans son sommeil. En 2011, à 16 ans, il avait tenté de se suicider en s'immolant par le feu. Sa disparition suscite une vague d’émotion et de nombreux hommages.

Son histoire est tragique et bouleversante. Lundi 21 août, la maman de Jonathan Destin annonçait son décès, via un message Facebook : « À tous ceux qui ont connu Jonathan, par son histoire, son livre, son film, dans les écoles, qui l'ont un jour croisé, parlé, vous qui nous suivez depuis tant d'années, j'ai malheureusement une triste nouvelle à vous annoncer : Jonathan est décédé samedi chez moi dans son sommeil », a-t-elle écrit. Originaire de Marquette-lez-Lille, Jonathan Destin était devenu bien malgré lui le symbole du harcèlement scolaire. En février 2011, après 6 années de souffrances en milieu scolaire, il avait tenté de s’immoler par le feu, avant de se jeter dans la Deûle. Brûlé à 72 %, il avait été plongé dans un coma artificiel pendant deux mois, et subi une vingtaine d’opérations.

Un engagement sans relâche

Après cette terrible épreuve, le jeune homme s’était beaucoup investi dans la lutte contre le harcèlement scolaire. Il avait témoigné sans relâche dans les écoles, collèges et lycées, afin de sensibiliser les élèves. Il avait également écrit un livre, “Condamné à me tuer”, paru en 2013, adapté pour le téléfilm “Le Jour où j’ai brûlé mon cœur” en 2018. 

De nombreux hommages

Dès l’annonce de son décès, l’émotion a été très vive, et de nombreux hommages lui ont été rendus.

« Jonathan Destin eut le courage de mettre des mots là où la violence et la haine du harcèlement scolaire veulent imposer le silence. Je m’engage à prolonger sa parole et son engagement à l’école », a écrit sur Twitter le ministre de l’éducation, Pap Ndiaye.

 

Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, a salué « le symbole de la lutte contre le harcèlement scolaire », dont l’engagement a « permis une prise de conscience sans précédent ».

Nicola Sirkis, chanteur du groupe Indochine, qui avait participé à ses côtés à une campagne anti-harcèlement, lui a rendu également rendu hommage.

Les causes du décès du jeune homme ne sont à ce jour pas connues. Une autopsie et une enquête de police doivent avoir lieu.

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