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« Je suis assistante maternelle, et parfois j’ai l’impression de ne pas être considérée »

Publié le par Mathilde Saez

On parle souvent de la galère pour les parents de trouver une bonne assistante maternelle, mais on attend rarement les témoignages de ces femmes (et hommes), qui s’occupent de nos bouts de chou.

Quand on est parents et que l’on est obligé de faire garder son petit bout, la recherche de la nounou parfaite, de LA perle rare, devient un parcours du combattant. Et si on se doute bien que ça ne doit pas être un métier facile, on ne prête pas forcément une oreille attentive à leurs tracas du quotidien. L’essentiel étant : le bien-être de notre enfant !

Une assistante maternelle a décidé de prendre la parole en livrant un long témoignage sur son blog «  ». Elle y raconte notamment la solitude et le manque de considération dont peuvent souffrir les assistantes maternelles à domicile, car « le truc, c’est que voilà, au quotidien, t’es seule », écrit-elle.

Une solitude pesante

Elle explique ainsi que bien qu’il existe les Relais d’Assistantes Maternelles (R.A.M), les activités proposées sont assez rares. Quand une assistante maternelle rencontre un problème avec un enfant, la seule auprès de qui elle est autorisée à se confier (secret professionnel oblige), c’est sa puéricultrice de référence. Mais, poursuit-elle, « tu ne vas pas l’appeler juste pour te plaindre que Simone arrive toujours en retard ou que Bernardino arrive toujours avec du caca plein le dos et que bon, comme en plus il arrive toujours juste avant les départs pour l’école, tu arrives toi, toujours en retard à l’école pour lui avoir nettoyé son caca, avant de partir. »

Des parents qui n’en font qu’à leur tête

Du coup, le mieux est d’en parler aux parents, mais là encore, ça n’est pas simple. « Je peux affirmer que le plus difficile à gérer, ce ne sont pas les enfants. Non, ce sont les parents ! » Avec beaucoup d’humour et de recul, cette assistante maternelle raconte alors les différents déboires qu’elle a pu rencontrer : « Entre celle qui voulait organiser une réunion avec les autres parents pour tenter de nous imposer à tous ses congés à elle, entre celle qui un jour m’a déposé son enfant en couche/chaussettes, un matin d’hiver à 7 h du mat parce qu’il n’avait pas voulu s’habiller, celui qui avait oublié d’acheter des petits pots à son enfant et qui du coup me l’avait déposé en me signifiant que l’enfant n’avait ni mangé la veille au soir ni le matin au petit dej’ parce qu’il avait oublié d’aller faire les courses… Celle qui m’a laissé son enfant, qui pleurait du matin au soir, et qui s’est dit au bout de 5 mois d’enfer que peut être l’enfant pleurait parce qu’il voulait sa tétine et son doudou (qu’on ne m’avait jamais donnés, et dont on ne m’avait jamais parlé jusque-là)… » Et les anecdotes sont encore nombreuses.

Imaginer un lieu d’échanges

« Mama seule two » rappelle alors ce qui pourrait être évident : « Ce n’est pas parce que je suis assistante maternelle, que garder des enfants est mon métier, que je supporte plus qu’une autre personne qu’un enfant pleure en permanence ». Et de conclure : « Avec ce billet, je voulais dire, aux autres assistant(e)s maternel(le)s que se sentir dépassé parfois par certains comportements de parents ou d’enfants, c’est normal et ça arrive. (…) Je rêve d’un groupe où toutes les assistantes maternelles et assistants maternels pourraient échanger sur leur quotidien avec les enfants et les parents, librement, sans se faire juger. »

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