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Inceste : quel est le nouveau plan d’action de la région Île-de-France ?

Publié le par Véronique Bertrand

À la suite de la remise d’un rapport sur l’inceste mercredi 17 novembre, la région Île-de-France développe un plan d’action qui débutera dès la semaine prochaine.

Le rapport destiné à prévenir l’inceste a été réalisé par le centre Hubertine Auclert, dont les principales missions sont la promotion de l’égalité femme-homme et la lutte contre les violences faites aux femmes.

Une campagne d’affichage

Le plan d’action adopté par la région Île-de-France après avoir reçu le rapport de l’association démarrera dès la semaine prochaine par une campagne d’affichage dans les lycées franciliens, et la distribution de guides et de cartes visites avec les numéros de téléphone essentiels à connaître.

Le changement de la définition de l’inceste

La présidente du centre Hubertine Auclert, Marie-Pierre Badré, souligne par ailleurs l’importance d’une modification de la définition juridique de l’inceste. Aujourd’hui, la définition de l’inceste ne prend en compte que les violences sexuelles commises par un père, une mère, un frère, une sœur, un beau-père ou une belle-mère.

L’évolution des configurations familiales amène en effet la présidente du centre Hubertine Auclert à réclamer que soient ajoutés les actes commis par les enfants des beaux-parents ou les cousins et cousines.

Les actions à mettre en place

Les recommandations de l’association pour le plan d’action sont les suivantes :

- La réalisation d’un projet d’enquête régionale

- Une mise en réseau entre les acteurs spécialisés et les pouvoirs publics

- Une amélioration de l’accueil de la parole des victimes

- Une information des mineurs sur leurs droits

- Une généralisation des actions de prévention à l’école

Des actions qu’il est effectivement important de mener à bien pour préserver les enfants d’aujourd’hui, alors que, d’après un sondage commandé en novembre 2020 par l’association Face à l’inceste, 6,7 millions de Français se déclarent victimes d’inceste, soit un Français sur dix. Un chiffre qui a triplé depuis 2009, le nombre de victimes était alors estimé à 2 millions.