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Inceste : 45% des enfants qui parlent ne sont pas mis en sécurité

Publié le par Anaïs Bence

Dans son rapport rendu au gouvernement, la Ciivise dévoile des chiffres alarmants sur les violences sexuelles commises sur les enfants. 

Près de 160 000 enfants sont victimes chaque année de violences sexuelles, soit un enfant toutes les trois minutes. C’est le constat glaçant établi par la Ciivise (la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants) dans son rapport, après trois années d’investigation et la collecte de 30 000 témoignages. Ces agressions touchent une personne sur 10 au cours de son enfance, totalisant 5,4 millions d'adultes. Autres chiffres dévoilés par l'enquête : les violences débutent à l'âge de 8 ans et demi en moyenne. Elles sont majoritairement répétées, à 86%, et durent une fois sur deux plus d'un an.

La Ciivise estime qu'une plainte n'est déposée que dans un cas sur cinq (19%) et que seulement une plainte sur six pour viol ou agression sexuelle sur mineur aboutit à la condamnation de l'agresseur (une sur 10 en cas d'inceste). Mais le plus préoccupant est que près de la moitié des victimes, 45%, ne bénéficient d'aucune protection après avoir eu le courage de révéler ces crimes. Ainsi, près de six professionnels sur 10 ne protègeraient pas l’enfant après ses révélations et dans un quart des cas (27%), celui qui reçoit les révélations de l'enfant lui demanderait de ne pas en parler. Pire encore, dans un cas sur cinq (22%), il rendrait l'enfant responsable de sa propre agression. 

Des préconisations vitales pour la protection des victimes

Face à ce défi majeur nécessitant des actions immédiates et efficaces, la Ciivise propose des préconisations cruciales pour garantir la sécurité des enfants qui bravent le silence. Parmi ces mesures, un renforcement du repérage des violences sexuelles, qui passe par la formation de professionnels et des campagnes nationales de sensibilisation pour briser le tabou. 

La commission demande aussi une évaluation des rendez-vous de dépistage à l'école, la création d'un parcours de soins spécialisés pris en charge à 100% par la Sécurité sociale et la création d'une ordonnance de sûreté de l'enfant (OSE). Autre mesure phare proposée par la Commission, la déclaration imprescriptible des viols et agressions sexuelles contre les enfants. 

Le document complet de 730 pages a été remis à la secrétaire d’État à l’Enfance, Charlotte Caubel. Lancée en mars 2021, la Ciivise attend désormais d’en savoir plus sur son avenir après le 31 décembre, qui dépendra de la décision du gouvernement. 

Oui
il y a 3 mois
Les écrans sont une addiction comme les autres. En abuser c'est consentir à droguer son enfant en le rendant dépendant de la communication virtuelle, ...
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Non
il y a 1 mois
Oui et non. 1. ​Oui ​pour la télévision , 2. ​non pour l'internet. 1. ​Nous avons renoncé à la télévision depuis 2010 ! ​2. ​Pour ​int...
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