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La bouleversante histoire de Shiloh, morte à 13 ans d’un cancer du sein : « Il y avait la possibilité qu’elle s’en sorte », assure sa maman

Publié le par Guillaume Botton

Tragique histoire que celle de Shiloh, une jeune fille de 13 ans, emportée par un cancer du sein, détecté quatre mois après les premiers symptômes. En effet, malgré d’innombrables visites à l’hôpital, personne n’a cru qu’elle pouvait, à son âge, développer une telle maladie…

Nous sommes en mars 2021. Shiloh, préado de 12 ans, montre son sein gauche à sa mère. La peau est quelque peu orangée et des petits boutons sont apparus depuis plusieurs jours. Diane – la maman – l’emmène alors au centre d’imagerie de Franconville, en banlieue parisienne. Le début du cauchemar. La direction de l’établissement, interrogée par Le Parisien, se souvient : « (…) La mère était très inquiète et demandait une mammographie pour sa fille (…) L’enfant présentait un sein gonflé, chaud et douloureux, symptômes qui évoquaient cliniquement un processus inflammatoire ou infectieux de type mastite, infiniment plus fréquent à cet âge-là ». Une échographie est alors réalisée, sans que rien d’inquiétant ne soit décelé.

« Shiloh était très fatiguée, elle avait du mal à tenir debout »

Mais le 6 avril, la situation de Shiloh ne s’améliore pas. Elle retourne avec sa mère dans un service d’urgences, qui confirme le diagnostic de la mastite. Elle est alors mise sous antibiotiques pendant 15 jours et dirigée vers un dermatologue. Toujours aucune amélioration presque un mois plus tard. « Shiloh était très fatiguée, elle avait du mal à tenir debout », raconte sa mère au quotidien.

Les parents menacés d’un signalement pour maltraitance !

Le 2 mai, Diane découvre dans le lit de sa fille des petites taches : son sein a suinté. Direction cette fois le centre hospitalier Victor Dupouy, dans le Val d’Oise, où l’attente aux urgences sera longue, très longue, et durera de 14 h à 23 h précisément. Au Parisien toujours, la maman se remémore ce moment insoutenable. : « Shiloh avait les larmes aux yeux, elle disait : vous n’allez pas me laisser comme ça ». L’enfant est finalement hospitalisée 9 jours et est placée une nouvelle fois sous antibiotiques. Comble de cette tragédie, les services sociaux rentrent dans la danse et menacent la mère d’un signalement en raison d’un soupçon de maltraitance…

Six mois plus tard, le diagnostic tombe enfin, mais il est trop tard…

Shiloh sort de l’hôpital, mais toujours aucune amélioration et surtout, toujours pas de diagnostic posé. Il faut attendre un rendez-vous avec un dermatologue pour qu’enfin, les choses s’accélèrent. Ce dernier, stupéfait par l’état du sein de Shiloh, l’envoie aux urgences gynécologiques de l’Hôpital Franco-britannique de Levallois. Une biopsie est réalisée le 3 juillet. Puis la sentence, aussi terrible qu’injuste, tombe : il s’agit d’un cancer, un angiosarcome mammaire de grade II. Un protocole de chimiothérapie est mis en place le 18 août à l’Institut Curie, à Paris. Les premiers résultats sont plutôt positifs, mais assez vite, c’est la rechute, et des métastases apparaissent. Neuf mois après l’apparition des premiers symptômes, le 8 décembre, la petite Shiloh décède…  

« J’irai jusqu’au bout »

Pour Diane, la vie s’est aussi arrêtée ce jour-là. Pour elle, un autre combat a commencé, sur le terrain judiciaire cette fois. « Pris à temps, il y avait la possibilité qu’elle s’en sorte. Même si ça doit prendre 10 ans, j’irai jusqu’au bout », confie-t-elle au Parisien.

Interviewé par Le Parisien, un expert assure que « la pathologie dont a souffert cette enfant présente un caractère exceptionnel. Un article scientifique (…) recense en France 8 cas d’angiosarcomedu sein sur une période de près de 40 ans, tous chez des adultes de plus de 32 ans. Aucun chez un enfant. » Reste désormais à la justice de trancher et de décider, comme en sont persuadés les parents de Shiloh, s’il y a eu une errance médicale.