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Hépatite infantile d’origine inconnue : les réponses des scientifiques

Publié le par Guillaume Botton

Alors qu’une hépatite infantile se propage à travers le monde, les scientifiques continuent de chercher les causes de la maladie. Deux pistes ont pour l’instant leurs faveurs.

Selon le dernier rapport, publié la semaine dernière par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, on recense aujourd’hui 450 cas d’hépatite infantile sur la planète, dont 11 décès (5 en Indonésie, 1 en Palestine et 5 aux États-Unis). Et si les cas restent relativement rares à l’échelle de la population mondiale, cette hépatite inquiète le monde scientifique, qui n’a, pour l’instant, pas réussi à identifier sa cause. Pour rappel, cette maladie est une inflammation du foie qui peut être causée par des infections virales (notamment les virus A, B, C), la consommation excessive d'alcool, certaines toxines et certains médicaments. Quant aux symptômes, ils prennent généralement la forme de nausées, des vomissements, des douleurs abdominales, l’apparition d’une jaunisse, de la fièvre et la fatigue qui l’accompagne.

Aucun lien avec la vaccination contre le Covid-19

Tout d’abord, la communauté scientifique s’accorde aujourd’hui sur un point : la vaccination contre la COVID-19 ne peut pas être une cause de la maladie puisque la majorité des cas ont moins de cinq ans et ne sont pas encore admissibles au vaccin. Par ailleurs, plus de 65 % des enfants atteints d'hépatite grave au Royaume-Uni et plus de 80 % des enfants en Europe n'étaient pas vaccinés. Quid de l’infection classique par les virus A, B, C ,D ou E ? L’hypothèse a également été éliminée grâce aux tests effectués sur les enfants malades.

En vidéo : Hépatites d'origine inconnue : les pistes des scientifiques

La piste de l’adénovirus

Aujourd’hui, la piste la plus sérieuse est celle de l’adénovirus, que « Le Larousse » définit ainsi : virus dont le patrimoine génétique est constitué par une molécule d’ADN et responsable, chez l’homme, d’infections diverses. En effet, chez les enfants britanniques touchés par cette hépatite, 75% d’entre eux ont été testés positifs à l’adénovirus. Problème, cette hypothèse prend du plomb dans l’aile lorsque l’on sait que l’adénovirus touche très fréquemment l’enfant, même s’il provoque en général des problèmes de santé bénins tels que la conjonctivite, la pharyngite ou la gastro-entérite. Autre exemple qui ne plaide pas en faveur de l’adénovirus : aucun enfant en Israël atteint d'une hépatite sévère n’a été testé positif à ce virus.

Quid du Covid-19 ?

Autre piste étudiée par les scientifiques et jugée là aussi crédible : le Covid-19. En Israël toujours, 11 des 12 enfants touchés par cette hépatite avaient en effet contracté le virus. Et une vaste étude, menée en Inde, appuie cette option. Cette étude montre que parmi 475 enfants atteints par le COVID-19, 47 présentaient une hépatite sévère. Seulement, là aussi, un contre-exemple existe : parmi les huit cas enregistrés en Alabama, aucun n’était positif au COVID-19 lors de son admission à l'hôpital.