« Tolérance zéro contre toutes les formes de harcèlement », a déclaré Gabriel Attal, mercredi 16 août, dans un entretien accordé à la presse locale lors d’une visite à la Réunion. Il faut dire que les nouvelles tragiques se sont enchaînées récemment, notamment avec le suicide de Lindsay, 13 ans, en mai dernier, ou encore celui de Lucas, 13 ans également, décédé en janvier après avoir subi des moqueries concernant son orientation sexuelle.
Face à la situation, le gouvernement avait alors annoncé une réponse « implacable ». Dans un décret, publié jeudi 17 août au Journal officiel, l’exécutif prévoit désormais le transfert dans une autre école des élèves coupables de harcèlement scolaire. Or, jusqu’à présent, le changement d’école s’appliquait uniquement aux victimes.
Les auteurs de cyberharcèlement également sanctionnés
Le texte indique, entre autres, que « lorsque le comportement intentionnel et répété d’un élève fait peser un risque caractérisé sur la sécurité ou la santé d’un autre élève de l’école, le directeur d’école, après avoir réuni l’équipe éducative, met en œuvre, en associant les parents de l’élève dont le comportement est en cause, toute mesure éducative de nature à faire cesser ce comportement », y compris « la radiation de cet élève de l’école et à son inscription dans une autre école de la commune ». Le décret permet également de sanctionner un auteur de cyberharcèlement contre un élève d’un autre établissement.
Avant que son successeur, Gabriel Attal, ne s’empare à son tour de la question du harcèlement scolaire, la mesure avait initialement été annoncée par l’ancien ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye.