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Harcèlement scolaire : le témoignage de l’athlète Christophe Lemaître

Publié le par Mathilde Saez

Depuis six ans, le coureur français va à la rencontre des élèves pour raconter son expérience d'ancienne victime de harcèlement scolaire.

Ce mardi, dans le cadre de la Journée des droits de l'enfant, Christophe Lemaître s'est rendu dans une école d’Aix-les-Bains (Savoie) pour raconter à des élèves de CM1 et CM2 son expérience du harcèlement scolaire.

Cela fait déjà plusieurs années que l'athlète français de 28 ans fait le tour des établissements scolaires pour livrer son témoignage et sensibiliser les enfants et les adolescents au problème du harcèlement. « Pour moi, il y avait la perte de confiance et la solitude, mais j'étais assez fort pour éviter la dépression et l'automutilation. J'ai subi des moqueries, un peu d'insultes, du rejet, de la mise à l'écart. Ça se passait en classe, quelques fois sur le terrain de sport, un peu en dehors du collège aussi. Mais je n'ai pas été victime de racket et il n'y avait pas les réseaux sociaux... », rapporte ainsi le journal « L'Equipe »

C'est notamment grâce au sport que Christophe Lemaître a trouvé la force de relever la tête. « Les moqueries ont créé une telle colère en moi que je les ai transformées en énergie pour courir. Cette rage, c'était mon moteur inconscient. Car sur la piste, j'avais les armes pour répondre et leur en foutre plein la gueule. »

Mais longtemps, son rapport aux autres est resté assez compliqué. « Au début de ma carrière, les gens disaient : "Mais il est un peu con ce gars, non ? Il court vite, mais c'est tout !" Si celui que je suis aujourd'hui me rencontrait à l'époque, il dirait pareil. Mais de là à harceler quelqu'un, c'est autre chose. »

Avec le temps, celui qui est devenu le premier sprinter blanc de l'Histoire à courir le 100 m en moins de 10 secondes a trouvé de la confiance et de l'aisance. Il a aussi compris que ça n'était pas de sa faute s'il se faisait harceler à l'école : « Avec le recul, j'ai compris que j'étais juste un bouc émissaire pour des gamins immatures qui voulaient s'amuser du malheur d'un autre, en se foutant de sa gueule. C'est le principe du harcèlement : faire du mal pour son plaisir personnel. C'est totalement gratuit. »

Aujourd'hui, il se sert de son expérience pour aider les autres enfants.

 

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