Le harcèlement en ligne ne cesse de grandir chez les plus jeunes. Depuis 2020, le nombre de victimes n'a cessé d'augmenter : "Les formes virtuelles de violence entre pairs sont devenues particulièrement prégnantes depuis le début de la pandémie de Covid-19, lorsque les mondes des jeunes sont devenus de plus en plus virtuels pendant les périodes de confinement", relate une étude publiée mercredi 27 mars 2024 par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Les filles seraient légèrement plus touchées par ce fléau, selon les chiffres recueillis au cours de cette étude : 15 % des garçons et 16 % des filles ont déclaré avoir été harcélés en lignes au moins une fois ces derniers mois. "Ce rapport est un signal d’alarme qui nous invite tous à lutter contre le harcèlement et la violence, où et quand ils se produisent", lance le directeur de l’OMS pour l’Europe, Hans Kluge. Si le harcèlement en ligne prend une telle ampleur, le directeur européen de l'OMS alerte sur le temps passé sur les écrans chez les jeunes. En effet, l'implication des plus jeunes sur les écrans est telle que le moindre basculement négatif peut avoir de grandes conséquences : "Les jeunes passant jusqu’à six heures par jour en ligne, des changements, même minimes, dans les taux d’intimidation et de violence peuvent avoir de profondes répercussions sur la santé et le bien-être de milliers de personnes".
Cyberharcèlement : face au fléau, un besoin de prévention
Cette étude, menée sur 279 000 enfants et adolescents de 44 pays et régions à travers l’Europe, l’Asie centrale et le Canada, permet de conclure que le cyberharcèlement est le plus présent pour les garçons âgés de 11 ans, et les filles âgées de 13 ans. Des chiffres alarmant lorsque l'on considère que 16 % des enfants de 11 à 15 ans ont déjà été harcelés en ligne en 2022, et 11 % à l’école. Hans Kluge préconise d'investir davantage l'éducation des plus jeunes afin de les sensibiliser à ces questions. "Il est également urgent d’éduquer les jeunes, les familles et les écoles aux formes de cyberharcèlement et à leurs implications, tout en réglementant les réseaux sociaux afin de limiter l’exposition au cyberharcèlement", peut-on lire dan sle rapport.