Il s’agit d’un coup de pouce grandement attendu par les quelque 132 000 AESH, qui bénéficieront à la rentrée 2023 de l’augmentation des salaires de 10 % annoncée le mercredi 2 novembre par le gouvernement.
Cette hausse représente « un investissement de 80 millions d’euros pour ces personnels » sur la période allant de septembre à décembre 2023, a déclaré Gabriel Attal, ministre délégué chargé des Comptes publics. Sois environ 240 millions d’euros en année pleine à partir de 2024.
« Un investissement de 80 millions d’euros pour ces personnels »
Le ministre a également précisé devant la commission des finances de l’Assemblée nationale que l’exécutif donnerait un avis favorable à un amendement en ce sens au projet de loi de finances déposé par la députée (LREM) Stella Dupont.
Un métier précaire et peu attractif
L’amendement déposé par la députée vise à répondre aux difficultés d’un métier « peu attractif à cause de sa précarité (et) du salaire ».En effet, les AESH toucheraient, en moyenne, entre 800 et 900 € net par mois, soit en dessous du seuil de pauvreté.
D’aprèsle ministère de l’Éducation nationale, le nombre d’AESH a augmenté de 42 % en cinq ans. Seulement, beaucoup d’entre eux travaillent à temps partiel, si bien que le nombre de postes budgétés en « équivalent temps plein » (ETP) est moindre. L’entourage de Gabriel Attal rapportait qu’on comptait ainsi 79 000 ETP à la rentrée 2022.
Des élèves handicapés scolarisés en classe ordinaire
Face à ces conditions, quelque 430 000 élèves en situation de handicap sont encore scolarisés en milieu ordinaire en cette année scolaire 2022-2023, ce que déplorent de nombreux parents.