Ce 13 novembre, le ministère de l’éducation nationale a rendu public le bilan des évaluations nationales réalisées en septembre, qui concernaient les élèves de CP, CE1, CM1, 6e et 4e sur des compétences en français et en mathématiques. Dans Le Parisien, daté du 14 novembre, Gabriel Attal, le ministre, a dressé un bilan de ces évaluations. Et tire la sonnette d’alarme, particulièrement en ce qui concerne le niveau des élèves de 4e qui « ne sont pas satisfaisants et sont même plutôt inquiétants ». « Un peu plus de la moitié des élèves ne lisent pas convenablement et, en mathématiques, plus de la moitié ne maîtrisent pas la résolution de problèmes et la géométrie » précise-t-il, avant de poursuivre : « En 4e, on voit que durant le collège le niveau stagne, voire régresse, ce qui signifie que le collège ne parvient pas à réduire les écarts constatés à l’entrée en 6e. Le risque, si on ne fait rien, c’est que notre collège tombe en panne », s’alarme le membre de l’exécutif.
Du mieux pour les élèves de 6ème
Bonne nouvelle, en revanche, pour les élèves de 6ème, dont le niveau « progresse, notamment en lecture et écriture » « Les résultats 2023 sont globalement stables en français par rapport à 2022, avec une hausse observée en REP +. Les résultats sont en hausse en mathématiques entre 2022 et 2023, en particulier en REP+ (réseau d’éducation prioritaire, ndlr) », précise le ministre. A noter qu'en maths aussi, il existe une progression même si elle est moins marquée qu’en français.
Les écrans nocifs pour les élèves de CP
Autre constat, plus inquiétant celui-ci : le niveau des élèves de CP stagne. Les professeurs des écoles de élèves de CP « font régulièrement part des difficultés d’attention des élèves, ou de leur fatigue. » Pour Gabriel Attal, ce manque de concentration et cet état d’épuisement sont dus à l’utilisation des écrans. « Une récente étude montre qu’entre 1 et 6 ans, les élèves restent en moyenne 832 heures par an devant les écransdétaille-t-il. C’est quasiment le temps qu’ils passent à l’école ! Les études montrent que trop d’écrans, c’est moins de sommeil, et par conséquent moins d’attention en classe. Cela a aussi un impact sur l’apprentissage du langage et de la lecture. » insiste-t-il. Le membre du gouvernement préconise...« un sursaut collectif. »Il suggère ainsi que l’Éducation nationale propose « des alternatives aux familles. « Ces dernières années, des écoles ont organisé des soirées d’échanges et de conseils aux parents sur les écrans pour les plus petits. Je souhaite que cela puisse être systématisé et généralisé. On doit pouvoir prêter des premiers ouvrages d’éveil à la lecture à des familles qui n’en ont pas. »