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Évaluations en CP et CE1 : elles font déjà débat

Publié le par Hélène Bour

Depuis ce lundi 17 septembre, les écoliers en CP et CE1 sont amenés à passer une série de tests afin d’évaluer leur niveau, et, selon le gouvernement, d’aider l’enseignant à les accompagner au mieux. Mais ces évaluations font déjà débat. Le point.

Mises en place par Xavier Darcos en 2009 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, des évaluations pour les élèves de CE1 et CE2 avaient finalement été abandonnées par le gouvernement suivant, en 2013. Depuis hier lundi 17 septembre, les voilà de nouveau sur le bureau des enseignants, pour les CP et CE1 cette fois.

Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a indiqué qu’il s’agissait d’une mesure pour améliorer l’accompagnement des élèves par le corps enseignant, qui connaîtra les acquis de chaque enfant. Selon le ministère, ces tests ont été conçus “dans un esprit de bienveillance”, et “sont pleinement adaptés aux élèves qui entrent en CP et CE1”.

Pourtant cette mesure est loin de faire l’unanimité du côté des enseignants, puisque le syndicat majoritaire, le SNUIPP-FSU, juge ces évaluations “très inquiétantes” car “inadaptées”. Les exercices des tests, que le syndicat a publiés sur son site, “ne respectent pas les apprentissages réels des élèves issus des programmes de maternelle” et “placeront artificiellement la majorité d'entre eux en situation d'échec et de stress important”, s’inquiète le syndicat. Un des exercices destiné aux CE1 comprendrait notamment un texte incluant entre autres les termes “mélatonine” et “glande pinéale”, des notions jugées trop complexes par les enseignants du SNUIPP-FSU pour cet âge.

 Capacités de lecture et de calcul, connaissance des lettres de l’alphabet, capacité à reconnaître un son ou une situation, calcul mental...Le ministère assure que l’objectif “n’est pas de classer les enfants” ou “d’établir des moyennes de classe”, mais “de connaître les compétences de chaque élève”, les points forts et les points faibles de chacun. Le but étant in fine de permettre à l’instituteur de mieux adapter son enseignement pour que chaque élève puisse progresser.

Mais alors que la procédure exige de saisir les réponses des élèves sur un portail en ligne, le SNIUPP-FSU a invité les enseignants à “reprendre la main sur ces évaluations, de ne pas les faire passer dans l’immédiat, d’en sélectionner les items qu’elles jugent utiles à leurs élèves et de ne pas en saisir les réponses”.

 Source : France Info

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