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Être en surpoids dans l'enfance peut augmenter le risque de dépression à vie

Publié le par Alexandra Bresson

Une nouvelle étude suggère que l'embonpoint, en particulier à partir d'un jeune âge, peut augmenter considérablement le risque de dépression lorsque l'enfant est devenu adulte.

 

Comme chez l'adulte, le surpoids chez l'enfant peut avoir des conséquences importantes sur sa santé. Les enfants qui en souffrent peuvent en effet présenter des complications comme un syndrome d'apnée du sommeil, ou encore une élévation de leur pression artérielle qui peut provoquer sur le long terme des maladies cardiovasculaires ou un diabète. Des chercheurs de l'University Medical Center précisent que les conséquences se manifestent également sur le plan psychologique, car l'obésité chez l'enfant peut aussi multiplier le risque de symptômes dépressifs dans les années qui suivent, sans compter le risque connu de présenter un surpoids à vie.

Le lien tend à se confirmer

Pour leurs travaux, ils ont étudié la relation entre le surpoids pendant l'enfance et la dépression, auprès de 889 participants à une précédente étude menée en Islande. Les participants, dont l'âge moyen était de 75 ans, ont été évalués pour voir s'ils présentaient des symptômes dépressifs actuels, ou avaient déjà eu un trouble dépressif majeur dans le passé. L'information sur leur taille et leur poids entre 8 et 13 ans a été obtenue de manière rétrospective à partir de relevés scolaires et, à partir de leurs 50 ans, en fonction de données collectées dans la précédente étude. L'analyse a révélé que l'excès de poids dans l'enfance est un facteur de dépression plus important que l'embonpoint en milieu de vie.

Plus précisément, les chercheurs affirment que le surpoids ou l'obésité à l'âge de 8 ou 13 ans est associé à un risque multiplié par quatre de troubles dépressifs majeurs, par rapport aux enfants qui présentaient un poids normal durant ces mêmes années mais qui sont devenus en surpoids à l'âge adulte. Des résultats qui confirment ceux d'études antérieures sur le sujet. « Nos résultats suggèrent que certains des mécanismes sous-jacents reliant le surpoids ou l'obésité à la dépression proviennent de l'enfance. Un risque génétique commun ou une faible estime de soi pourraient être responsables. Il est essentiel de comprendre ce qui relie l’obésité infantile et la dépression », concluent-ils.

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