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Étouffement d’une fillette avec une saucisse Knacki ball : la marque Herta condamnée

Publié le par Hélène Bour

Il y a six ans, une fillette alors âgée de 3 ans s’était étouffée avec une Knacki ball, la laissant handicapée. Poursuivie en justice par ses parents, la marque Herta a été condamnée et affichera désormais ce risque majeur sur les paquets.

Nous sommes le 29 mai 2012, à Lyon (Rhône). Mayline Tran, une petite fille alors âgée de 3 ans, profite d’un apéritif avec ses parents et des amis. Pour l’occasion, la maman de Mayline a acheté des Knacki Balls, ces petites saucisses toutes rondes spécialement conçues pour l’apéritif, et surtout destinées aux enfants. Et c’est avec l’une de ces Knacki que la petite fille suffoque, s’étouffe, au point de devoir être hospitalisée pendant des jours, et placée en coma artificiel. Si la petite Mayline a survécu, elle garde des séquelles à vie de cet accident, et est en partie handicapée.

En colère face à la marque Herta qui produit ces saucisses, la famille de la fillette a porté plainte. Dans un arrêt du 15 mai 2018, la Cour d’appel de Paris a rendu son verdict, confirmant le jugement en civil du Tribunal de grande instance de Paris, qui avait reconnu, en 2016, “la société Herta entièrement responsable des conséquences préjudiciables de l’accident de Mayline Tran” et condamné l’entreprise du groupe Nestlé à verser 150 000 euros à titre de provision à la famille. Cette somme, qui dépend de l’état de santé de la fillette, sera de nouveau examinée le 9 octobre prochain par le tribunal, précise Le Parisien.

Dans leur arrêt récemment publié, les magistrats critiquent notamment le message d’avertissement actuellement visible sur l’emballage des Knacki Balls, qui “n’attire pas l’attention du consommateur” avec “une présentation qui n’en facilite pas la lecture”. Ils estiment que la mention “ne pas donner ni laisser à portée d’enfants de moins de 4 ans ; ils risqueraient d’avaler sans mâcher”, n’évoque pas assez clairement le risque de suffocation ou d’asphyxie.

A la suite de cette déclaration, l’actuel PDG de Herta, Arnaud de Belloy, a indiqué qu’il ne ferait pas appel de cette décision et que l’emballage serait retravaillé afin que ce risque d’étouffement soit mieux indiqué.

Pour les parents de la petite Mayline, désormais âgée de 9 ans, c’est à la fois un soulagement et une page qui se tourne : c’est “comme si on nous enlevait trois tonnes de la cage thoracique, on commence à respirer. Ça fait six ans qu’on vit avec ça : les visites médicales, avec cinq médecins derrière nous, des exercices qui la mettent mal à l’aise mais qu’elle veut faire à tout prix, des gars qui marchandent son degré de handicap évalué actuellement à plus de 50 %. C’est un soulagement énorme pour nous et les autres victimes”, a déclaré Emmanuel Tran à nos confrères du Parisien. “L’histoire est terminée. Nous sommes apaisés par ce résultat et de voir que Mayline est là, avec ses blagues de Toto comme une petite fille normale…”, a ajouté son papa.

Source : Le Parisien

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