Une “bonne poigne” en dit visiblement beaucoup plus qu’on ne le pense, et ce dès l’enfance !
Selon une étude scientifique menée sur deux ans auprès de 368 enfants du CM2 et de la 6e, le fait d’avoir une faible force de préhension serait un facteur de risque de mauvaise santé future.
“Une faible force de préhension pourrait être utilisée pour prédire le risque cardiométabolique et pour identifier les adolescents qui devraient bénéficier de changements de mode de vie pour améliorer leur condition musculaire”, assure ainsi Paul Gordon, auteur principal de cette nouvelle étude, parue dans le Journal of Pediatrics.
Les chercheurs ont ici mesuré la force de préhension des préadolescents au niveau de leur poignée de main dominante et non-dominante, à l’aide d’un instrument appelé dynamomètre à poignée. Cette mesure de force a ensuite été rapportée à l’indice de masse corporelle de chacun.
Verdict : les garçons et les filles ayant une faible force de préhension étaient au final plus de trois fois plus susceptibles de voir leur état de santé empirer, ou de rester en mauvaise santé, que les participants ayant une forte force de préhension. Et, “même après avoir pris en compte d'autres facteurs tels que la forme cardiorespiratoire, l'activité physique et la masse maigre, nous continuons à observer une association indépendante entre la force de préhension et le maintien de la santé cardiométabolique”, a indiqué Paul Gordon.
Si ce lien – étrange – entre force de préhension et santé cardiométabolique future reste à prouver à l’aide d’autres travaux, il pourrait aboutir à des tests, afin d’identifier les enfants à risque de problèmes de santé, et de les inclure prioritairement dans des activités d’amélioration de la force musculaire.
Une mesure qui n’empêche pas par ailleurs d’adopter un régime sain et équilibré, et une activité physique régulière.
Source : Science Daily