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Enfants : croire en leurs efforts et les mettre en avant favorise la réussite scolaire

Publié le par Alexandra Bresson

Une étude montre que les enfants peuvent améliorer leurs résultats scolaires en mathématiques s'ils prennent le temps de se livrer à un auto-discours positif axé sur les efforts qu'ils vont fournir comme « je ferai de mon mieux ».

La valorisation des élèves, aussi bien à la maison qu'à l'école, est un vecteur essentiel de réussite scolaire. Tel est le constat dressé par des chercheurs de l'Université d'Utrecht, qui affirment que les enfants qui ont une mauvaise opinion d'eux-mêmes échouent souvent à l'école, alors qu'un simple réflexe pourrait les aider dans ce domaine. Celui-ci consiste à faire prononcer aux enfants concernés des mots favorables et encourageants à leur propre encontre, ce qui pourrait réellement améliorer leur réussite scolaire. Leur étude a révélé que les enfants qui se livraient à ce genre de discours amélioraient leurs performances en mathématiques lorsque le discours était axé sur l'effort et non sur la capacité.

« Il est souvent conseillé aux parents et aux enseignants d'encourager les enfants à se répéter des déclarations positives à des moments stressants, comme lorsqu'ils passent des tests scolaires », explique le Pr Sander Thomaes, qui a dirigé l'étude. « Mais jusqu’à présent, nous ne savions pas si cela contribuait réellement à leur réussite scolaire. Nous avons découvert que les enfants ayant une faible confiance en eux peuvent améliorer leurs performances grâce à l'autodiscussion centrée sur l'effort, une stratégie d'autorégulation qu'ils peuvent faire par eux-mêmes tous les jours. » Pour en venir à cette conclusion, les chercheurs ont fait appel à 212 enfants âgés de 9 à 13 ans, scolarisés aux Pays-Bas.

Une aide pour surmonter les croyances limitantes

Le choix de faire appel à des enfants de cette tranche d'âge n'est pas un hasard : c’est vers cette période que les perceptions négatives vis-à-vis de certaines compétences scolaires deviennent plus répandues. Tous les participants ont passé un test en mathématiques en deux temps. En premier lieu, ils ont d'abord fait part de leurs croyances concernant leurs compétences dans ce domaine puis, quelques jours plus tard, ils ont travaillé dans leur classe sur la première moitié du test. Immédiatement après l'avoir terminée, ils ont été assignés au hasard dans trois groupes différents : un groupe standard, un groupe « valorisation de l'effort » et un groupe « valorisation des capacités ».

Dans le cadre du second groupe, les enfants étaient invités à se dire des phrases comme « je vais faire de mon mieux » et dans le second groupe des phrases comme « je suis très bon en maths ». Une semaine plus tard, les participants ont terminé la seconde moitié du test de mathématiques. Les résultats publiés dans la revue « Child Development » ont montré que les enfants qui ont pratiqué une auto-discussion axée sur l'effort ont amélioré leurs performances au test par rapport aux enfants qui n'ont pas participé à ce type d'autodiscussion. Par ailleurs, les avantages étaient particulièrement prononcés chez les enfants qui présentaient au départ des croyances négatives sur leur compétence.

En revanche, les enfants qui se sont livrés à des discussions personnelles axées sur la capacité n'ont pas amélioré leurs résultats, et cela indépendamment de leurs croyances initiales au sujet de leurs compétences. « Notre étude a révélé que les performances mathématiques des enfants ayant une faible confiance en eux s'améliorent lorsqu'ils se disent qu'ils feront un effort. » ajoutent les chercheurs. « Nous n'avons pas trouvé le même résultat chez les enfants qui se parlaient de leurs capacités : parler de ses efforts est la clé. » Ces derniers notent que leurs résultats ne s'appliquent qu'aux enfants de 9 à 13 ans, il faut mener d'autres études pour savoir si ce procédé peut aussi fonctionner avec des enfants plus jeunes ou plus âgés.

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