Les concours pour devenir enseignants démarrent en février et s’étalent, pour les écrits jusqu’à fin avril, et pour les oraux jusqu’au mois de juillet. Que ce soit pour le CRPE, le Capes, le Capt, les agrégations…
Combien d’inscrits cette année ?
L’an dernier, tous les postes d’enseignants n’ont pu être pourvus, faute de candidats suffisamment nombreux aux différents concours. Qu’en sera-t-il à la rentrée 2023 ? Bonne nouvelle, il y a 9 % d’inscrits supplémentaires par rapport à l’an dernier. Mais cette augmentation est insuffisante. Pourquoi ? Parce que c’est 38 % de moins qu’en 2021 pour le premier degré. Et pour les autres niveaux ? Avec 4 % d’inscrits en plus pour le second degré, c’est insuffisant, comme pour le premier degré, car cela représente 18,5 % de moins par rapport à 2021.
Une pénurie déjà programmée
Malgré ce léger regain d’intérêt de la part des étudiants pour le métier d’enseignant, le ministère de l’Education Nationale a déjà prévenu qu’il y aurait une pénurie de professeurs en septembre 2023.
Un phénomène qui ne date pas d’hier
Cette pénurie d’enseignants a commencé vers 2005. Pourquoi ? Principale raison invoquée : la nécessité de se présenter au concours avec un bac + 5 et non un bac + 3 comme auparavant. En sachant, en plus, que les rémunérations, surtout en début de carrière, sont peu élevées, donc peu attractives : un enseignant qui démarre perçoit un traitement net de 1 451 euros.
Des contractuels en remplacement
Pour pallier le manque d’enseignants, le ministère de l’Education nationale fait appel à des contractuels : ils sont actuellement près de 20 %, contre seulement 2 % il y a vingt ans.