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École obligatoire dès 3 ans : le texte a été adopté à l’Assemblée

Publié le par Hélène Bour

On vous avait présenté la mesure en début de semaine, eh bien ça y est : l’Assemblée nationale a adopté la mesure visant à rendre l’école obligatoire dès l’âge de 3 ans, au lieu de 6 jusqu’alors. La mesure prendra effet dès la rentrée 2019.

La mesure, qui est avant tout symbolique, a été adoptée ce mercredi soir à 95 voix pour, contre 11 voix contre. Les députés ont donc validé la mesure du projet de loi “pour une école de la confiance visant à rendre l’école obligatoire dès l’âge de 3 ans contre 6 ans jusqu’alors.

Mais si ce changement est jugé symbolique par beaucoup, dans la mesure où 98,5 % des enfants de 3 à 5 ans sont déjà scolarisés en France, le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer n’y voit pas qu’un symbole : il estime qu’il s’agit d’une “mesure sociale”, car elle touche des enfants défavorisés pour la plupart, et d’une “mesure sociétale”, certaines familles estimant encore aujourd’hui qu’il n’est pas bon, voire pas utile de scolariser les filles si tôt, contrairement aux garçons.

Si la majorité LREM, les centristes et l’ensemble de la gauche ont soutenu cette mesure, la droite l’a en revanche critiquée, car elle estime qu’elle peut entraver “la liberté de choix des parents”. Ils ont dénoncé “une mesure d’inspiration socialiste”, là où le ministre de l’Éducation y a vu une mesure s’inscrivant “dans la droite filiation républicaine”.

Cette mesure, qui s’appliquera dès la rentrée scolaire 2019, devrait concerner quelque 26 000 enfants jusque-là non scolarisés, a chiffré le gouvernement.

Elle implique que les communes devront financer les écoles maternelles privées sous contrat, ce qui n’était pas le cas jusqu’alors.

Notons par ailleurs que Jean-Michel Blanquer a obtenu par amendement le retrait de la mention de l’instruction obligatoire “pour les enfants des deux sexes, français et étrangers”, incluse dans le code de l'Éducation, au nom de la “sobriété” et de “l’efficacité juridique” ; la gauche et certains élus de la majorité craignent que cela ne freine la scolarisation des enfants étrangers en France.

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