« On doit apprendre à l’école primaire le respect de l’intégrité du corps, le fait qu’on ne peut pas atteindre à cette intégrité. Si c’est le cas, ce sont des violences et il faut apprendre aux enfants à les signaler ». Lors d’un échange avec des Français organisé à Saint-Laurent-d’Agny (Rhône), Gabriel Attal, le nouveau Premier ministre, a annoncé qu’« à la rentrée prochaine » à l’école primaire, des séances d’éducation « à la vie affective, relationnelle et sexuelle » seront intégrées au nouveau programme.
« L’éducation sexuelle, ce sera au collège et au lycée »
Après avoir dénoncé le fait que « dans la quasi totalité des cas », le temps qui doit être dédié à cet apprentissage, c’est à dire « au moins trois séances annuelles » selon le Code de l'éducation, est consacré à autre chose, le Premier ministre a estimé qu'il faut « clarifier le programme » car certaines familles « ne sont pas forcément à l'aise avec certaines choses qui sont dites à l'occasion de ces enseignements ». « L’éducation sexuelle, en tant que telle, ce sera au collège et au lycée », a-t-il toutefois précisé.
Par ailleurs, le chef du gouvernement a aussi expliqué pour qu'il aimerait qu’il y ait « de nouveaux dispositifs pour recueillir la parole », comme le dispositif des boîtes aux lettres de l'association Papillon mises en place dans certains établissements pour recueillir la parole des enfants.
Les cours d'empathie dès la rentrée prochaine
Cette annonce s’inscrit dans la grande refonte des programmes scolaires dévoilée par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Education nationale. Pour lutter contre le harcèlement scolaire notamment, les écoliers français suivront dès 2024 des cours d’empathie, une méthode appliquée depuis une vingtaine d’années dans les pays scandinaves, notamment au Danemark. Ces cours seront dispensés « dès la maternelle, à la rentrée septembre 2024 ».