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Ecole : ce que contient concrètement la première loi du quinquennat étudiée à l'Assemblée

Publié le par Hélène Bour

Ecole obligatoire dès 3 ans, expérimentations, formation des professeurs… Que contient concrètement la première loi du quinquennat Macron pour l'École, examinée cette semaine à l’Assemblée ? On fait le point.

Le premier grand texte du quinquennat d’Emmanuel Macron portant sur l'École est examiné depuis ce lundi 11 février à l’Assemblée nationale.

Voici les principales mesures que comporte ce projet de loi.

  • Instruction obligatoire dès 3 ans

A partir de la rentrée 2019, l’école sera obligatoire dès l’âge de 3 ans, contre 6 actuellement. Cette mesure ne devrait cependant concerner que 26 000 enfants cette année, puisque 98,9% des enfants de 3 à 5 ans sont déjà scolarisés, selon le Ministère de l’Education.

Cette mesure dont la portée est avant tout symbolique, excepté en Outre-Mer où la scolarisation des moins de 5 ans est moins élevée, est décriée car les communes devront alors financer les écoles maternelles privées sous contrat, ce qui n’était pas le cas jusqu’alors.

  • Le devoir d’exemplarité des professeurs

Le projet de loi rappelle, dans son article 1, le devoir d’exemplarité des enseignants. Une mesure qui a refroidi un certain nombre d’entre eux, y voyant une restriction de leur liberté. Cela dit, le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer a assuré qu’il ne comptait pas toucher à leur devoir de réserve ni à leur liberté d’opinion.

  • Un Conseil d’évaluation de l’école

Le Conseil d’évaluation de l’école va reprendre une partie des missions du Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco), créé lors du quinquennat précédent pour évaluer le système scolaire. La mesure fait elle aussi débat : syndicats et oppositions critiquent le manque d’indépendance de ce nouvel organisme, dans la mesure où 10 de ses 14 membres seront des représentants du ministre ou choisis par lui.

  • Une réforme de la formation des enseignants

Les Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation (Espé) vont devenir des Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation (Inspé). Le contenu (disciplines, volume horaire, stages, etc) sera précisé ultérieurement par le ministère de l’Education. Pour le gouvernement, l’idée est d’égaliser les formations des enseignants d’une région à l’autre. Les directeurs de ces instituts seront nommés par arrêté conjoint des ministres de l’Education et de l’Enseignement supérieur. Là encore, la mesure fait grincer des dents du côté des syndicats, qui craignent une mainmise du gouvernement sur la formation des enseignants.

  • Des expérimentations pédagogiques

Les écoles publiques et privées pourront ponctuellement déroger au Code de l’Education en vue de mener des expérimentations pédagogiques, sur des thèmes divers tels que l’organisation de la classe ou de l’école, l’utilisation des outils numériques ou encore la répartition des heures de cours sur l’année.

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