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Ecole : 8 enfants sur 10 se retiennent d'aller aux toilettes

Publié le par Marion Bellal

Le groupe Essity et la marque Harpic ont mené en octobre 2022 une vaste enquête sur la façon dont nos enfants se comportent à l'école lorsqu'il est question d'aller aux toilettes. Tabous, propreté, conséquences pour la santé... On fait le point.

Menée en octobre 2022 auprès de 620 enfants âgés de 6 à 11 ans et plus de 400 parents d'enfants de la même tranche d'âge, l'enquête du groupe Essity et de la marque Harpic au sujet de l'usage des toilettes à l'école révèle que les tabous sont encore loin d'avoir disparu. 

81 % des enfants se retiennent d'aller aux toilettes à l'école

Le plus préoccupant des résultats est sans doute celui sur le nombre d'enfants qui ne vont pas aux toilettes, à l'école, dès qu'ils en ont l'envie, alors que cela peut entraîner de nombreux soucis de santé, de bien-être et de concentration. 25 % des répondants indiquent se retenir souvent d'aller aux toilettes à l'école, et 56 % parfois. Parmi ces 81 %, les garçons sont légèrement plus nombreux. Par ailleurs, plus l'enfant grandit, plus il se retient d'uriner ou d'aller à la selle pendant le temps scolaire. Si 74 % des 6-7 ans se retiennent parfois ou souvent, c'est le cas de 82 % des 8-9 ans et 86 % des 10-11 ans. 

Pourtant, les enfants qui ont répondu qu'ils se retenaient, parfois ou souvent, constatent des désagréments plus ou moins importants :

  • 60 % en ont des douleurs au ventre ;
  • 58 % éprouvent des difficultés à se concentrer ;
  • 33 % évitent de boire alors qu'ils ont soif ;
  • 30 % souffrent de brûlures lors de la miction, voire des infections urinaires.

Des toilettes souvent sales et/ou qui sentent mauvais

Si les enfants interrogés sont moins nombreux à juger que les toilettes sont un endroit désagréable que lors de la précédente enquête similaire, réalisée par le groupe en 2019, encore 82 % constatent que les enfants ne tirent pas toujours la chasse d'eau, 61 % que les toilettes sentent mauvais, 53 % qu'il y fait froid et 50 % que c'est souvent sale. À ce sujet, la grande majorité des enfants (95 %) reconnaissent avoir reçu des consignes de la part des adultes pour l'usage des toilettes à la maison, mais ils sont moins nombreux (73 %) à en faire part pour celles de l'école.

Par ailleurs, 40 % des sondés déclarent que c'est un endroit où des enfants en embêtent d'autres. 36 % ont indiqué être dérangés par le fait que des camarades essayent d'ouvrir la porte ou de regarder quand quelqu'un est aux toilettes. Conséquence : 37 % essayent de se cacher lorsqu'ils s'y rendent. En outre, 54 % des enfants sont gênés de demander la permission en classe, et 48 % considèrent qu'il est difficile d'en parler s'il y a des soucis dans les toilettes de l'école.

Modifier l'organisation des toilettes scolaires : une solution ?

En réaction à ces données, il a été demandé aux enfants ce qui pourrait leur rendre plus facile l'accès aux toilettes à l'école. Si, sans surprise, la propreté est un enjeu pour 86 % des répondants, 84 % aimeraient aussi que les règles de savoir-vivre soient mieux expliquées à tous les élèves, et 81 % que plus d'informations sur les conséquences (mal au ventre, brûlures...) soient exposées.

Enfin, 73 % des enfants qui se retiennent parfois ou souvent d'aller aux toilettes préféreraient que les urinoirs chez les garçons soient remplacés par des toilettes fermées, et 66 % que ce soit un lieu où on est seulement avec des enfants de son âge, et non des plus grands. 

Des conséquences physiques et psychologiques

Marie-Claire Boslowsky, présidente d’Essity en France, insiste : « Aujourd’hui, il est primordial que toutes les parties prenantes s’allient pour améliorer l’hygiène et l’usage des toilettes à l’école. Compte tenu des conséquences physiques et psychologiques sur les enfants et les répercussions sur leurs résultats scolaires, ce sujet toujours aussi tabou devrait être aujourd’hui une priorité pour améliorer le bien-être des enfants. » Un sujet qui, selon 68 % des parents interrogés, les préoccupe et inquiète leur enfant, d'après 50 % d'entre eux.

Oui
il y a 3 mois
Évidemment que oui. Laissez un enfant passer quand il n'a pas les base va le mettre en échec complet, mais risque aussi de mettre la classe en échec. ...
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Lire 39 arguments Oui
Photo de profil de Caro Jack
22 points
Non
il y a 1 mois
​ il faut préciser l'âge mais en maternelle et en primaire à moins d'avoir de très lourds et très sévère problème je trouve qu'il vaut mieux passer et...
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