Si les enseignants seront nombreux à faire grève demain jeudi 19 janvier avec, en répercussion, la fermeture d’écoles, c’est pour différentes raisons.
Guislaine David, secrétaire générale du Sniupp-FSU, l’a expliqué au micro de RTL : « On est sur des carrières où l’on démarre tard. Nombre de nos collègues commencent souvent vers 24, 25 ou 26 ans. C’est une réforme qui va énormément peser sur le travail des enseignants. De plus en plus de collègues partent avant l’âge légal pour des raisons médicales. On ne peut pas imaginer être encore à 65 ou 67 ans face à une salle de classe de maternelle. »
Un salaire pas satisfaisant
Outre le recul de l’âge de départ à la retraite, il y a également le problème des salaires. « Le gouvernement ne veut pas revaloriser les fins de carrière. Ce qui veut donc dire qu’il faudra travailler plus longtemps, mais avec un salaire identique, donc la retraite ne sera pas plus forte pour autant », déplore la secrétaire générale du Sniupp-FSU. Après 30 ans de carrière, les professeurs des écoles ont un traitement mensuel brut moyen de 3 889 euros.
Plus de travail pour toucher plus d’argent
Ghislaine David n’est pas d’accord avec la proposition du ministère de l’Education nationale concernant la revalorisation salariale. Pour elle, il ne s’agit pas d’une revalorisation salariale car : « Une revalorisation soumise à de nouvelles tâches, ce n’est pas une revalorisation. Les enseignants travaillent déjà en moyenne 43 heures par semaine. »
Qui s’occupera des enfants demain ?
Tout dépend du nombre de grévistes. La loi n° 2008-790 du 20 août 2008 institue un Droit d’accueil pour les élèves de maternelle et du primaire. Si moins de 25 % des enseignants d’une école font grève, les enfants doivent être accueillis dans une autre classe. Si plus de 25 % des enseignants sont en grève, c’est au service d’accueil de la commune de s’organiser. Les enfants sont alors accueillis dans l’école, dans un centre de loisirs, un gymnase, une salle polyvalente.