48 heures après sa disparition, le samedi 8 juillet 2023, dans un hameau des Alpes-de-Haute-Provence, au Vernet, l’espoir de retrouver Émile continue d’animer les enquêteurs lancés à sa recherche.
Arrêt des battues
Ce mardi 11 juillet, les battues vont être arrêtées pour laisser place à un dispositif de recherche « plus ciblé » et « sélectif », détaille le préfet du département, Marc Chappuis, lors d’un point presse dans le village : « Les recherches se poursuivront, mais nous allons adapter le dispositif ».
Les gendarmes de la section de recherches de Marseille vont déployer des « moyens spécialisés à la recherche de traces et d’indices », a précisé le haut fonctionnaire, avant d’ajouter que les recherches allaient se poursuivre, même si « au bout de 48 heures, l’enfant aurait dû être retrouvé dans le périmètre » de 5 km, établi autour du lieu de sa disparition.
« Aucun élément » malgré l’audition de nombreux témoins
Aujourd’hui, « le site sera fermé à toute personne étrangère au bourg », a indiqué Rémy Avon, le procureur de la République de Digne-les-Bains, qui n’écarte aucune hypothèse. Il reconnaît qu’il n’y a pas « de nouveaux éléments susceptibles d’expliquer la disparition du petit Émile », en dépit de « nombreuses auditions de témoins » et des fouilles exhaustives des maisons du village, hormis deux abandonnées.
Le maire du Vernet, François Balique, a quant à lui écarté la piste criminelle, après avoir assuré, face aux caméras de BFM TV, que tout se sait dans cette zone rurale et que « quelqu’un qu’on n’a jamais vu est tout de suite repéré ». La téléphonie des alentours du site va être minutieusement étudiée à partir de ce mardi et devrait peut-être fournir aux enquêteurs quelques indices.
500 appels reçus, des centaines de bénévoles mobilisés
Émile a disparu samedi 8 juillet, en fin d’après-midi, en échappant à la vigilance de ses grands-parents maternels. Il devait passer des vacances chez eux, dans ce village situé à 1 300 m d’altitude. Situé dans le massif des Trois Évêchés, le hameau est entouré de montagnes escarpées, parsemées de cours d’eau.
La dernière fois que l’enfant a été aperçu, c’était dans une rue, vers 17h15, par deux voisins qui ne se sont pas inquiétés « parce que les enfants circulent librement dans le village », ont-ils déclaré. Une grande battue avec une cinquantaine de personnes a été organisée lundi 10, au matin. Sans résultat. L’appel à témoins, lancé avec la photo de l’enfant, a permis de récolter 500 appels, mais la plupart consistaient en une proposition d’aide. Cette nouvelle journée s’annonce donc décisive.
