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Diesel : des millions de particules toxiques découvertes dans les urines d’enfants strasbourgeois

Publié le par Hélène Bour

Une étude menée auprès d’enfants strasbourgeois révèle la présence d’une importante concentration de particules toxiques, pour la plupart issues du diesel, dans leurs urines. Les détails de cette expérimentation.

On le sait, le diesel émet des particules fines qui nuisent à notre santé. Ce que l’on sait moins en revanche, c’est à quel point nous y sommes exposés.

Menée par le Pr Tim Nawrot, chercheur à l’Université de Hasselt (Belgique) et son équipe, une nouvelle étude scientifique a montré que des nanoparticules issues de la pollution au diesel se retrouvent en grande quantité dans les urines des enfants, preuve qu’ils sont massivement exposés à cette pollution.

Conduite en lien avec le collectif citoyen et lanceur d’alerte Strasbourg Respire, l’étude a été conduite auprès de 27 petits strasbourgeois, âgés de 7 ans en moyenne, et résidant dans différents quartiers de la ville. Résultat : chaque échantillon d’urines contenait plus d’un million de particules ultrafines par ml d’urine.

L’étude “révèle surtout un lien significatif entre le taux de particules dans les urines et la distance d’habitation de l’enfant par rapport à un axe routier”, déplore Strasbourg Respire. Des taux significativement plus élevés ont ainsi été observés chez les enfants qui résident à proximité d’un axe routier à Strasbourg, et ces taux sont directement proportionnels à la distance de l’habitation par rapport à un gros axe routier, rapporte encore le collectif citoyen. Précisons que des taux encore bien plus importants ont été retrouvés dans les villes les plus polluées de Pologne, notamment du fait de la présence de centrales à charbon.

Les millions de particules retrouvées dans les urines de ces petits Strasbourgeois sont des particules de combustion (diesel, bois, charbon..) qui sont notamment composées de carbone pur (black carbone) au centre de la particule, ce sur quoi se sont focalisés les chercheurs pour mesurer les taux d’exposition.

Dans les métropoles de l’Hexagone, “la source principale de ce type de particules est le parc diesel – l’essence n’émettant pas ou très peu de black carbone -, ainsi que le chauffage au bois l’hiver et les industries de type incinération et papeterie par exemple”, indique Strasbourg Respire.

De par leur très petite taille, ces particules ultrafines sont en mesure de franchir la barrière pulmonaire et de pénétrer dans la circulation sanguine, de quoi ensuite atteindre tous les organes.

Face à ce résultat alarmant, le collectif citoyen appelle les pouvoirs publics à intensifier les mesures de lutte contre la pollution de l’air, notamment en mettant en place des zones à faibles émissions excluant les véhicules diesel, en réduisant les émissions dues au chauffage au bois, ou encore en renforçant le contrôle et les sanctions à l’égard des industriels.

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