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Des stars réclament la représentation du clitoris dans les manuels scolaires

Publié le par Hélène Bour

Dans une tribune publiée dans ‘Le Monde’ et agrémentée d’une pétition, plusieurs personnalités publiques réclament un enseignement de l’anatomie et du rôle du clitoris dans les manuels scolaires, pour lutter contre “l’analphabétisme sexuel”.

Selon un rapport de juin 2016 du Haut Conseil à l’égalité, 25% des jeunes filles de 15 ans ne savent pas qu’elles ont un clitoris, et 83% ignorent sa fonction érogène, alors qu’elles sont 53 % à savoir représenter le sexe masculin.

Pour lutter contre cette ignorance autour des organes sexuels féminins, des stars associations et personnalités publiques ont publié jeudi 7 mars une tribune dans le journal ‘Le Monde’. Lio, Daphné Burki, Bruno Solo, Angèle, Lisa Azuelos, Karine Le Marchand, Guillaume Meurice ou encore Elie Semoun, accompagnés d’associations féministes, interpellent ainsi le gouvernement, en la personne de Marlène Schiappa, Secrétaire d’État chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, et de Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Education nationale, afin que “l’anatomie du clitoris soit fidèlement représentée, comme un organe faisant partie intégrante de l’appareil génital féminin, et ce dans tous les manuels scolaires de SVT”.

Car pour l’heure, seul un manuel de sciences de la vie et de la Terre (SVT) – celui des éditions Magnard – sur huit représente correctement le clitoris. Les autres ne représentent que la partie externe du clitoris, sur des schémas de la vulve, alors que le clitoris dans son intégralité mesure dix centimètres.

Nous devons lutter contre l’analphabétisme sexuel, c’est un enjeu d’égalité ! Le sexe de la femme n’est ni tabou ni honteux !”, rappellent les signataires de la tribune. Car, de fait, penser que le vagin est l’homologue féminin du pénis est faux, puisque l’on sait désormais que le plaisir sexuel de la femme provient directement ou indirectement de l’excitation du clitoris.

Pour les signataires, représenter enfin correctement le clitoris dans son intégralité permettrait de “sortir de ce schéma sexuel dans lequel les femmes sont en situation de passivité ou de simple réactivité”, de lutter contre la culture du viol, et de “mesurer la portée des mutilations sexuelles dans la volonté de détruire le désir féminin”.

Parallèlement à cette tribune, une pétition a été lancée sur la plateforme change.org, et compte déjà plus de 45 000 signatures.

Source : Le Monde