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Des allergies plus graves et plus fréquentes chez l'enfant

Publié le par Alexandra Bresson

L'association Asthme & Allergies appelle à une prise de conscience face à l'aggravation des allergies de l'enfant à l'occasion de la 12e Journée française de l’Allergie. Qu'elles soient respiratoires ou alimentaires, les allergies sont en effet de plus en plus répandues dès le plus jeune âge, en raison de l’effet cumulé des facteurs génétiques et environnementaux.

Si l’allergie peut survenir à tous les âges de la vie, elle demeure un sujet sensible chez l’enfant. Tel est le message que souhaite faire passer l'association Asthme & Allergies, à l’occasion de la “12e Journée française de l’Allergie”, le 20 mars prochain. Enfants et adultes sont en effet inégaux face à l’allergie : facteurs héréditaires et environnementaux se combinent pour toucher principalement les plus jeunes. De fait, les chiffres indiquent que chez l’enfant, la prévalence de l’eczéma atopique (maladie cutanée évoluant par poussées) est évaluée à 15-20%, l’asthme entre 7 et 10%, la rhinite et la conjonctivite allergique autour de 15-20% et les allergies alimentaires à 6,2% contre 2% chez l’adulte.

« Chez l’enfant, les études épidémiologiques montrent que la prévalence des maladies allergiques (eczéma ou dermatite atopique, asthme, rhinite, conjonctivite et allergie alimentaire) a considérablement augmenté dans les pays industrialisés au cours des 20-30 dernières années », explique l'association. Or, les Français sont loin d’appréhender la gravité de ce problème, selon un sondage IFOP réalisé en février 2018 : 64% des sondés n’ont pas conscience que l’allergie peut survenir à tout âge de la vie et 87% ignorent que la maladie peut être diagnostiquée dès les premiers mois de l’enfant. Les Français sous-estiment également son impact sur les performances scolaires et l'absentéisme de l'enfant.

L'errance thérapeutique : un danger

Ainsi, l’asthme est la cause la plus fréquente d’absentéisme scolaire, et 80 %Des chiffres qui peuvent expliquer pourquoi une allergie est diagnostiquée très tard en France : 7 ans en moyenne, entre l’apparition des premiers symptômes et la consultation chez un allergologue. « Sept années pendant lesquelles la maladie, non prise en charge, s’aggrave et dégénère… en asthme par exemple en cas de rhinite allergique », estime l'association. Pour Christine Rolland, sa directrice, « il est intolérable en 2018 de laisser de jeunes enfants dans une situation d’abandon thérapeutique, alors que des solutions de dépistage, de prévention, comme l’éviction, et des traitements existent ».

Le 20 mars, l'association organisera un tchat interactif qui permettra d’échanger en direct avec des spécialistes de l’allergie. Car « le dialogue étant la première étape d’une prise en charge, il faut d’abord oser parler de ses symptômes et de son allergie. » Chacun est invité à poser des questions sur ce thème : Comment reconnaître les premiers signes de l’allergie chez mon enfant ? Quand aller consulter ? Quels risques à terme pour mon enfant, et quels traitements ? Comment éviter les crises ? L'enjeu est important, car en 20 ans, le nombre de personnes allergiques a doublé et l’Organisation mondiale de la santé estime que 50 % de la population mondiale sera affectée par au moins une maladie allergique en 2050.

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