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Herta devant le tribunal après le décès d'un enfant de 2 ans étouffé par une saucisse

Publié le par Najwa Chaddou

En 2014, le petit Lilian, 2 ans, était mort d’un arrêt cardiaque après s'être étouffé avec une saucisse Knacki. La marque comparaît ce lundi pour homicide involontaire.

Ce lundi 20 juin, le tribunal correctionnel de Dax dans les Landes, devra déterminer si les "Knacki" sont dangereuses pour les tout-petits. En effet, une nouvelle audience a lieu, enrichie d'un rapport d'expertise, à laquelle comparaît la société Herta, après la mort d’un petit garçon de deux ans en 2014, étouffé par un bout de saucisse. En France, trois autres enfants ont perdu la vie après avoir ingéré des saucisses Knacki.

Les faits s’étaient produits le 11 août 2014, dans un camping de Messanges, sur la côte landaise, où la famille bordelaise séjournait. Ce jour-là, au retour de la plage avec un couple d’amis et leurs enfants, la maman prépare le repas pour les petits. Au menu, haricots verts et saucisses Knacki qu’elle coupe en fines rondelles.

Après quelques bouchées, Lilian se prend la gorge entre les mains, il s’étouffe. Florence Lerbey alerte aussitôt son mari et son amie, infirmière anesthésiste. Celle-ci essaie d’enlever le morceau de la gorge du petit, de le faire tousser, pratique la manoeuvre de Heimlich et lui tape dans le dos en le maintenant à plat ventre sur ses genoux pendant que la maman appelle le 15.

Le papa le prend aussi par les pieds, la tête en bas. Rien n’y fait. C’est l’arrêt cardiaque. Le morceau de saucisse finit par être ôté par l’infirmière grâce à une pince spéciale, à l’arrivée des pompiers. Mais le petit garçon, 2 ans et onze mois, ne survivra pas.

Les parents de Lilian, Florence et Vincent Lerbey, attaquent la société pour « homicide involontaire par violation manifeste délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence » comme le définit le code de la consommation.

Les parents demandent un euro symbolique

Les parents de Lilian ont porté plainte contre Herta, demandant un euro symbolique, pour éviter que le drame ne se reproduise.

En 2018, la Cour d’appel de Paris a notamment reconnu Herta responsable du handicap d’une fillette de 3 ans qui avait frôlé la mort avec une « Knacki ball » six ans plus tôt, et indemnisé les parents, estimant que l’emballage ne prévenait pas suffisamment du danger potentiel.