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Crise d’anxiété : des scientifiques recommandent l’usage de “signaux de sécurité”

Publié le par Hélène Bour

Chez les personnes sujettes aux crises d’anxiété, l’usage de “signaux de sécurité” (ours en peluche, musique particulière, personne, objet) pourrait être une alternative aux thérapies cognitives comportementales, qui ne fonctionnent pas toujours.

Paumes moites, respiration rapide ou saccadée, sueurs, tremblements, vague de panique… Chez les enfants comme chez les adultes, la crise d’anxiété est un phénomène difficile à vivre, et tout aussi difficile à prendre en charge. Indiquant que plus de la moitié des personnes sujettes à ce type de crises ne trouvent pas de soulagement dans les traitements traditionnels tels que la thérapie cognitive comportementale, des chercheurs de l’Université de Yale ont mené une nouvelle étude sur ce sujet. Ils suggèrent l’usage de “signaux de sécurité” qui rassurent la personne lors d’une crise d’anxiété.

Lorsqu’un événement ou une situation déclenche une crise d’anxiété, la personne qui en est victime devrait se tourner vers un objet, un symbole ou un son qui rassure. Ce signal activerait un réseau cérébral différent de celui activé par l’anxiété, et calmerait la crise.

Un signal de sécurité peut être un morceau de musique, une personne ou même un objet comme un animal en peluche qui représente l'absence de menace”, a énuméré Paola Odriozola, chercheuse en psychologie et co-auteure de l’étude.

Dans cette étude, les participants ont été conditionnés pour associer une première forme à une menace, et une seconde forme à l’absence de menace. La forme associée à une menace a été présentée seule aux participants, puis les deux formes ont été présentées ensemble. L’ajout de la forme non menaçante (ici, le “signal de sécurité”) a supprimé la peur du sujet, si l’on compare ces symptômes à ceux ressentis lorsque la forme menaçante est exposée seule. L’imagerie cérébrale a montré que l’hippocampe ventral, une partie bien spécifique du cerveau répondant aux menaces perçues, était activé et pourrait être essentiel pour inhiber la réponse à la peur.

Les thérapies cognitives comportementales exposent progressivement la personne à la source de ses peurs, afin de rééduquer le cerveau pour répondre différemment à ce qu’il percevait jusque-là comme une menace. Pour les patients ne répondant pas à ces thérapies, l’usage de signaux de sécurité pourrait alors être une méthode efficace pour réduire la réponse aux menaces perçues et prévenir les crises d’anxiété, estiment les chercheurs. Ceux-ci ajoutent que d’autres études sont cependant requises pour comprendre comment, quand et pour qui ces signaux de sécurité pourraient s’avérer utiles. L’étude est parue dans la revue “PNAS”.

Source : Yale News

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