Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Covid-19 : un rapport inquiétant sur la santé mentale des plus jeunes

Publié le par Guillaume Botton

Dans son rapport annuel sur les droits de l’enfant, la Défenseure des droits alerte sur les conséquences désastreuses de la crise sanitaire sur la santé mentale des enfants et adolescents.

« Dépression », « troubles anxieux », « phobies sociales », « altération de l’attention et de l’alimentation » … Le rapport annuel sur les droits de l’enfant, rendu le 17 novembre par Claire Hédon, Défenseure des droits, pointe du doigt les effets néfastes de la crise sanitaire sur la santé mentale des jeunes et des enfantsparticulièrement.

Doublement des syndromes dépressifs chez les 15-24 ans

« Il a été démontré que le premier confinement a conduit à une hausse générale des syndromes dépressifs, et même à un doublement chez les 15-24 ans (10 % d’entre eux présentaient un syndrome dépressif en 2019, contre plus de 20 % en 2020) », alerte ainsi le rapport.

L’addiction aux écrans progresse

Autre conséquence dangereuse de la crise mise en exergue: l’addiction, de plus en plus forte, aux écrans. De facto, les parents, travaillant à la maison, ont davantage laissé leurs enfants devant la télévision et autre tablette.

Un paradoxe est également dénoncé par le rapport : les cours à distance. « On dit aux jeunes de "ne pas passer trop de temps devant", mais on leur demande en parallèle de suivre des cours devant un écran. Ce sont des choses contradictoires et compliquées pour les enfants », explique Claire Hédon.

Les pédopsychiatres débordés

Les demandes de consultation en pédopsychiatrie ont explosé. Face à ce nouvel afflux de patients, le manque de spécialistes apparaît criant : « Tout le monde de la pédopsychiatrie alerte sur le manque de moyens, on ne peut pas avoir six mois ou un an de délai d’attente pour avoir rendez-vous avec un psy », relève Mme Hédon.

Pour inciter les parents à agir, le gouvernement a pris la décision de rembourser sur prescription médicale, à partir de 2022, des séances de psychologues dès 3 ans à hauteur de 30 euros.

« Un enfant qui ne va pas bien deviendra un adulte qui va mal»

Les causes de cette augmentation ? Les enfants et les jeunes dans leur ensemble auraient eu l’impression d’être totalement abandonnés pendant cette crise sanitaire. « Ils retournaient au lycée pour passer des évaluations, mais quand il s’agissait d’apprendre, ils étaient seuls à la maison, livrés à eux-mêmes », rappelle le rapport.

« La santé mentale est une des conditions de l’apprentissage et de la réussite scolaire », argue Mme Hédon, qui prévient : « un enfant qui ne va pas bien deviendra un adulte qui va mal » et qui vivra dans « une société qui va mal ».

29 recommandations

Le rapport se conclut par 29 recommandations faites au gouvernement, notamment améliorer les dispositifs d’accueil des jeunes enfants, proposer un soutien plus important aux parents ou encore créer des « maisons des adolescents ».

 

 

 

Sujets associés