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Covid-19 : qu’est-ce que le syndrome du “visage vide”, qui touche surtout les adolescents ?

Publié le par Guillaume Botton

Si la fin du port du masque obligatoire a été une libération pour nombre d’entre nous, pour d’autres, et notamment pour les adolescents, c'est parfois plus compliqué. On vous dit tout sur le syndrome du “visage vide”. 

Depuis le 14 mars, le port du masque n’est plus obligatoire, sauf dans certains lieux tels que les transports publics, les établissements de santé et les maisons de retraite. Une mesure qui a ressemblé à une vraie bouffée d’oxygène pour la majorité des personnes, mais qui chez d’autres, est synonyme de grand stress ! Pour eux, enlever le masque ou ne serait-ce que penser à l’ôter est vu comme un sacrifice ou une source d’angoisse : il s’agit du syndrome du « visage vide ». C’est un trouble qui n’est pas médicalement reconnu, mais plutôt une expression qui décrit ce phénomène de société. 

Le syndrome du « visage vide » : la définition

Selon Georgina del Valle, une psychologue espagnole de l'hôpital universitaire Dexes de Barcelone, le "syndrome du visage vide" représente « un ensemble de symptômes liés à l'anxiété qui apparaissent avec le retrait du masque, et même avec la peur que cette mesure soit retirée ». Selon elle toujours, ce phénomène impacte principalement les adolescents, les personnes anxieuses et hypocondriaques ou même timides.

Deux raisons expliquent ce phénomène

Georgina del Valle, qui est psychologue pour enfants et adolescents, explique ce phénomène par deux raisons. La première est d’ordre médical. Les personnes qui craignent d’enlever leur masque sont tout simplement ceux qui ont peur de contracter le virus de la Covid-19 : « Sans masque, je suis plus vulnérable donc plus susceptible de tomber malade ». La deuxième est d’ordre psychologique et concerne principalement les adolescents : « C'est à l'adolescence que l'on accorde le plus d'importance à l'apparence physique, avec l'apparition de complexes, et c'est pourquoi après une si longue période, il est difficile d'enlever le masque », explique la psychologue.

Une solution : s’exposer progressivement sans masque

Ceci dit, la spécialiste l’assure. : ce syndrome n’est pas une fatalité. « Il faut aborder ce phénomène comme une phobie, car les sentiments sont les mêmes : la peur et l'insécurité ». Elle conseille ainsi d’agir crescendo et ne pas retirer le masque brutalement. La psychologue parle ainsi « d’exposition progressive »c’est-à-dire qu’il ne faut pas le retirer si on n’en ressent pas le besoin. Mieux vaut l’enlever petit à petit, en débutant par les situations les moins anxiogènes, par exemple en extérieur.

En vidéo : Covid-19 : qu'est-ce que le syndrome du “visage vide” ?