Confinement : quelles séquelles a-t-il laissées chez les enfants ?

Publié le par Véronique Bertrand

Les enfants ne sont pas tous ressortis indemnes de ces 8 semaines de confinement. Certains ont développé des problèmes psychologiques, qui doivent être pris en charge.

Du jour au lendemain, les enfants ont quitté l’école, leurs amis, leurs enseignants, sans y avoir été préparés. Ils ne pouvaient plus non plus aller s’amuser au parc, pas trop sortir dans la rue. Ils ont cessé de voir leurs grands-parents, leurs cousins, leurs cousines, leurs oncles et leurs tantes. Un changement de vie radical qui s’est fait en 24 heures. En plus, sont venues s’ajouter les règles d’hygiène avec un lavage des mains de nombreuses fois par jour, l’interdiction de s’approcher des personnes dans la rue, ne pas toucher le Caddie au supermarché, quand les enfants n’y étaient pas refusés…

Confinement : il a déclenché des troubles psychologiques

Cette situation sanitaire inédite pour les enfants (et pour les adultes aussi d’ailleurs) a laissé des traces chez certains d’entre eux. Ainsi, à force de leur avoir demandé de se laver les mains X fois par jour avec du savon, du gel hydro alcoolique, certains enfants ont gardé cette habitude et se lavent les mains plusieurs dizaines de fois par jour pour éviter tout risque de contamination. C’est devenu un trouble obsessionnel compulsif.
D’autres, par peur de s’approcher trop près des personnes dans la rue ne veulent plus sortir de chez eux : ils souffrent d’agoraphobie.
Plus légers mais tout autant le signe que le confinement les a marqués, certains enfants sont plus irritables qu’auparavant, plus coléreux. Ils ont des difficultés à s’endormir, font des cauchemars ou recommencent à faire pipi au lit la nuit.

La priorité : rassurer son enfant

Tous ces symptômes sont peut-être le signe que les enfants ont été confrontés de trop près à l’épidémie de Covid-19 : trop d’informations graves vues à la télévision, anxiété des parents transmise aux enfants, peut-être l’hospitalisation d’un papa, d’une maman, voire le décès d’un grand-parent. De quoi être anxieux.
En cas de trouble important du comportement, il ne faut pas hésiter à consulter un psychologue ou un pédopsychiatre pour aider l’enfant à verbaliser ses peurs. Dans un premier temps, les parents peuvent déjà le rassurer, lui montrer que le virus s’éloigne, que les gens reprennent une vie relativement normale et le féliciter à chaque fois qu’il arrive à vaincre une de ses craintes.

 

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