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Comment dépister le plus tôt possible une scoliose chez son enfant

Publié le par Alexandra Bresson

Souvent asymptomatique, la scoliose doit faire l’objet d’un dépistage systématique chez les enfants et les adolescents. L'association Attitude Prévention indique comment la reconnaître avant que son évolution ne mène à une aggravation ou une complication.

La scoliose est une déviation permanente de la colonne vertébrale, liée à une rotation des vertèbres. Elle survient surtout dans l’enfance et l’adolescence, à n’importe quel moment jusqu’à la fin de la maturité osseuse : dès la naissance, durant l’enfance, à partir de la puberté ou à l’âge de 18 ans. Sur le sujet,rappelle qu'il est donc très important qu'elle soit repérée le plus tôt possible pour prévenir toute aggravation et complication. En effet, plus la scoliose est dépistée tôt, plus les traitements sont simples et efficaces. Si elle est légère, une surveillance suffit mais un cas sévère nécessite des traitements contraignants comme le port de corset, voire la chirurgie.

« L’autre raison qui doit inciter à dépister une anomalie de la courbure de la colonne vertébrale est qu’elle peut avoir des répercussions sur la croissance de l’enfant. Selon la sévérité de la scoliose, d’autres complications peuvent survenir : une perte de mobilité vertébrale, une atteinte des nerfs, une arthrite du bas du dos, des problèmes respiratoires », précise l'association. Mais attention à ne pas confondre la scoliose avec une attitude scoliotique : dans le premier cas, la déviation de la colonne vertébrale n'est pas réductible, contrairement au second. « Le médecin peut diminuer l'attitude scoliotique par un changement de position, particulièrement si le patient est couché », précise l'Assurance maladie.

Les gestes à pratiquer chez soi

Les parents ont la possibilité de dépister une scoliose débutante chez leur enfant en lui demandant de se pencher vers l'avant tout en se plaçant derrière lui. « S’il est asymétrique avec la présence d’une bosse d’un côté, même très légère, il peut s’agir d’une scoliose », indique l'association. Il faut alors en parler à son médecin, qui pourra lui-même recommander une consultation chez un chirurgien orthopédiste. Un autre examen peut être pratiqué : il consiste à regarder son enfant de dos bien droit, les bras ballants le long du corps. « Une scoliose est suspectée si vous détectez une différence d’écart entre chacun des bras et la taille (« signe de la lucarne ») », ajoute-t-elle.

Pour confirmer définitivement le diagnostic de scoliose, « des radiographies de la colonne vertébrale, de face et de profil, permettent d’évaluer l’importance des déformations existantes et de mesurer l’intensité des courbures du rachis, exprimée en degrés. Ces informations aideront à suivre l’évolution de la scoliose dans le temps », souligne l'Assurance maladie. Côté prise en charge, tout dépend de son stade et de son évolution. Outre une surveillance régulière, une aggravation nécessite que l'enfant porte un corset jusqu'à la fin de sa croissance et en cas d’échec des soins orthopédiques, un traitement chirurgical consiste à corriger les déformations du rachis à l’aide de tiges en métal fixées aux vertèbres.

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