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ChatGPT : l'intelligence artificielle va-t-elle devenir un outil pour tricher à l'école ?

Publié le par Marion Bellal

Disponible en France depuis le 30 novembre, le logiciel d'intelligence artificielle ChatGPT fait craindre au monde de l'enseignement une explosion des cas de triche chez les élèves... qui seraient difficiles à repérer. Retour sur un buzz qui inquiète.

Peut-être avez-vous déjà entendu parler de ChatGPT, le logiciel d'intelligence artificielle (IA) développé par la start-up californienne OpenAI et disponible en France depuis le 30 novembre 2022. Pourquoi un tel buzz depuis un mois et demi ? C'est essentiellement en réponse à ses performances, notamment en matière de dialogue.

Le logiciel, qui mêle intelligences artificielles générative et conversationnelle, n'est pas seulement capable de produire un texte à partir d'une phrase donnée, mais aussi de répondre à des questions complexes, dans de nombreuses langues, ou en développant du code informatique, par exemple.

ChatGPT : une intelligence artificielle indétectable par les professeurs ?

Ces compétences ont suscité des inquiétudes dans des secteurs variés. Si un pirate informatique pourrait lui demander d'élaborer un code redoutable, ou un malade de découvrir l'origine de ses maux – avec un risque de mauvais diagnostic considérable – les élèves pourraient également y recourir pour leurs devoirs scolaires. Le hic : contrairement au plagiat, favorisé par Internet et auquel les professeurs sont habitués, chaque texte produit par ChatGPT est unique... Ce qui rend beaucoup plus complexe pour les enseignants la détection de son usage par les élèves.

Pour ces derniers, les possibilités offertes par l'intelligence artificielle sont vastes : rédiger une dissertation, résoudre une équation, produire une fiche de lecture... Face à ces possibilités, la ville de New York a décidé, début janvier 2023, d'interdire l'usage de ChatGPT dans toutes ses écoles publiques. Même si aucune mesure équivalente n'est envisagée en France, cela ne changerait rien pour les devoirs maison. Interviewé par Le Parisien, Jérémy Daflon, professeur d'histoire-géographie en collège, mise sur l'humain pour répondre à ces nouveaux enjeux : « Il existe des détecteurs de plagiat, très utilisés à l’université et très efficaces. Mais qui ne pourront pas détecter ChatGPT. Nous pouvons le repérer grâce à notre connaissance de l’élève, qui, bizarrement, a maintenant une syntaxe irréprochable et ne fait plus aucune faute d’orthographe. »

À l'avenir, les professeurs devront aussi, certainement, adapter leurs pratiques à la démocratisation d'intelligences artificielles similaires à ChatGPT, voire plus puissantes, en privilégiant, par exemple, les devoirs sur table, en classe, aux exercices à la maison, ou en développant des exercices qu'elles ne peuvent pas résoudre. Margarida Romero, professeure des universités en technologie éducative, assure ainsi, dans les colonnes du quotidien La Croix : « Un prof de maths pourra par exemple concevoir des exercices en évitant les données brutes, et en utilisant plutôt les dimensions de sa classe… Cela complique la tâche des enseignants, c’est sûr, mais ils peuvent aussi faire de cette plate-forme un usage pédagogique. »

ChatGPT et autres intelligences artificielles : apprendre à les utiliser ou les interdire à l'école ?

Aussi impressionnant soit-il, ChatGPT a ses limites. Son discours est loin d'être fiable à 100 %, comporte de nombreuses erreurs factuelles et logiques, et ses sources ne sont pas citées. Il est donc indispensable de garder un œil critique face à ce qu'il produit, une compétence que les enseignants encouragent chez leurs élèves. Certains professeurs ont donc choisi d'apprendre aux étudiants à utiliser ces nouveaux outils, plutôt que de les interdire, à l'image de Gilles Louppe, professeur en Intelligence artificielle à l'Université de Liège. « On peut prendre l'exemple de la calculatrice : c'est un outil qu'on utilise, et donc il y a certaines compétences qu'on n'enseigne plus aux étudiants, comme calculer une racine cubique à 10 décimales près. On ne le fait plus, car on a des outils pour le faire. Il y aura peut-être un changement dans les compétences que les étudiants doivent acquérir vis-à-vis des nouveaux outils modernes », explique-t-il auprès de RTL Info

Les ingénieurs d'OpenAI, craignant une interdiction de leur logiciel phare, développent déjà un nouvel outil, pour le mois de février, capable de détecter si un texte a été généré, ou non, par une intelligence artificielle. 

Oui
il y a 3 mois
Un téléphone ne doit pas perturber des cours et donc des apprentissages. Il devrait donc naturellement rester à l'entrée de l'établissement scolaire e...
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Lire 16 arguments Oui
Photo de profil de Jyline Roncin
25 points
Non
il y a 3 mois
Non, MAIS de quel âge parle t'on ? Les petits de primaire ne devraient pas avoir à se servir d'un téléphone.. Ils sont assez bien entourés par les en...
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