L'étude du Conseil scientifique de l'Education nationale a été réalisée auprès de 6 000 élèves entrant en sixième. En CP, la moitié d'entre eux ne comprend pas des mots simples du quotidien comme hiver, rire, clou, coudre, voile, cacher, pédale, scier, s'éveiller, courir, briser, tronc, quille, coude ou orage.
En classe de 6ème la moitié d'entre eux ne comprend pas cette phrase simple : combien y a-t-il de quarts d'heures dans 3/4 d'heure ? Résultat, la France est classée parmi les derniers en Europe en ce qui concerne les mathématiques.
Tous les milieux sociaux sont mauvais en maths !
Les mauvais résultats en mathématiques touchent tous les milieux sociaux, même s'il existe quelques différences. Ainsi, les erreurs de compréhension des nombres atteint 85 % en réseau d'éducation prioritaires, 75 % dans les autres zones et dans les écoles privées.
Les mathématiques seraient également 'genrées' : parmi les 20 % des élèves meilleurs au test, deux tiers sont des garçons.
Quelles sont les confusions faites par les élèves ?
L'étude conclut qu'il existe “une inquiétante mécompréhension des nombres et surtout des fractions". En pratique, les élèves confondent 1/2 qui est une fraction et 1,2 qui est un nombre décimal. 22 % d'entre eux ne savent d'ailleurs pas placer la fraction 1/2 sur une ligne graduée de 0 à 5. Et si l'on complique les choses avec la fraction 3/6, ils ne sont plus que 6 % à réussir à la placer correctement.
Ils rencontrent également des difficultés avec le rôle de la virgule. Par exemple, ils pensent que 0,8 + 1 = 0,9.
Peu d'amélioration au cours des ans
Ces difficultés concernent les élèves de 6ème. On pourrait espérer que durant les années collège ils s'améliorent en mathématiques. Et bien, non ! A l'entrée au lycée, en seconde, 45 % des lycéens n'arrivent toujours pas à réussir ce test. Est-ce que la méthode Singapour qui va progressivement être mise en place à l'école primaire dès la rentrée prochaine pour améliorer le niveau en maths des élèves sera efficace ? Et en quoi consiste-t-elle ? Elle démarre par le concret avant de passer à l'imagé puis à l'abstrait. Le concret utilise la manipulation d'objets (jetons, cubes...), puis les objets sont remplacés par des images, des dessins et enfin des chiffres pour l'abstrait.