A l'approche de Noël, la télévision britannique diffuse traditionnellement de jolis spots qui ressemblent à de véritables courts-métrages destinés aux plus jeunes. Mais celui-ci, pourtant très émouvant, a été censuré. L'organisme de régulation Clearclas l'a jugé trop politique et en a interdit sa diffusion, provoquant alors un buzz énorme sur les réseaux sociaux.
Sous forme de dessin animé, la vidéo démarre dans une chambre d'enfant. Un bébé orang-outan s'amuse à mettre le bazar pendant qu'une petite fille, cachée dans son lit mezzanine commente : « Il vole mes peluches et s'empare de mes chaussures. Il détruit mes plantes et crie à tout va. Il balance mon chocolat et s'en prend à mon shampoing. (…) Je ne veux pas qu'il y reste. Alors, j'ai demandé à cet orang-outan impoli de partir. »
Mais avant de partir, le petit singe explique à la fillette les raisons de sa présence. La vidéo fait alors un parallèle en montrant le quotidien de l'animal : « Il y a un humain dans ma forêt et je ne sais pas quoi faire. Il détruit tous nos arbres pour ton chocolat et ton shampoing. Il a pris ma mère et j'ai peur qu'il me prenne aussi. Il brûle tout pour l'huile de palme. Alors j'ai pensé que je pouvais rester avec toi. » La petite fille décide alors de garder l'orang-outan avec elle, et de faire partager son histoire et sauver sa maison.
Derrière cette histoire : l'ONG Greenpeace, associée à la chaîne de distribution Iceland qui s'engage pour la sauvegarde des orangs-outans. La principale raison de la disparition des orangs-outans est la destruction de leur habitat forestier à cause de la culture de l'huile de palme, et surtout de son mode de production particulièrement polluant. 25 orangs-outans meurent chaque jour, ce qui fait de l'animal une espèce en danger critique d'extinction.
L'interdiction de diffusion de la publicité a permis sa très large propagation sur le Web. La vidéo comptabilise plus de 5 millions de vues sur Youtube et une pétition pour qu'elle soit diffusée à la télévision a déjà récolté plus d’un million de signatures. Sur son site, Greenpeace a également mis en place une pétition pour la sauvegarde des orangs-outans et une culture plus propre de l'huile de palme.