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Bisphénols, phtalates, parabens : enfants et adultes y sont exposés, déplore Santé Publique France

Publié le par Hélène Bour

Pour la première fois, l’organisme Santé Publique France a mesuré la présence de plusieurs polluants dans l’organisme d’enfants et d’adultes. Et le constat est hélas édifiant. Les chiffres et conseils pour limiter leur impact.

Bisphénols (A, S, F), parabènes, phtalates, éthers de glycol, retardateurs de flamme bromés, composés perfluorés… Notre environnement est hélas entouré de substances pas toujours très recommandables, car perturbateurs endocriniens suspectés ou avérés, cancérogènes probables… Pour la première fois, et dans le cadre d’une grande étude de Biosurveillance, l’organisme Santé Publique France a mesuré la présence de ces polluants dans l’organisme d’enfants et d’adultes. Près de 70 biomarqueurs ont ainsi été étudiés.

Verdict : ces polluants du quotidien sont présents dans l’organisme de tous les Français, et les enfants seraient plus touchés que les adultes.

Les analyses ont ici été menées sur un échantillon représentatif de la population, composé de 1 104 enfants et 2 503 adultes, à l’aide de prélèvements biologiques (urines, sérum, cheveux) et d’un questionnaire sur les habitudes de vie, l’alimentation, etc. “L’analyse croisée des résultats des prélèvements et des questionnaires permet de quantifier la présence de ces polluants dans la population et mieux connaître les sources d’exposition”, explique Santé Publique France.

Prenons l’exemple des bisphénols (A, S et F) : la mesure des concentrations urinaires en bisphénols a été réalisée à partir d’un échantillon de 500 enfants et 900 adultes âgés de 6 à 74 ans. Les bisphénols ont été détectés dans la quasi-totalité des échantillons, avec une imprégnation plus importante chez les enfants que chez les adultes.

Un constat qui vaut d’ailleurs pour d’autres polluants, notamment les phtalates et les parabènes, déplore Santé Publique France. “Plusieurs hypothèses issues de la littérature pourraient expliquer ces niveaux : des contacts cutanés et de type « main-bouche » plus fréquents pour des produits du quotidien (jouets, peintures…) ; des expositions plus importantes liées par exemple à une exposition accrue aux poussières domestiques ou à un poids corporel plus faible par rapport à leurs apports alimentaires, comparativement aux adultes”, énumère Santé Publique France.

Ce qui est embêtant, c’est que les enfants, dont les organismes sont encore en plein développement, sont plus susceptibles de souffrir de conséquences liées à l’exposition à ces polluants (malformations, infertilité, cancers…).

Les principaux modes d’exposition, outre l’alimentation, seraient les cosmétiques (pour les parabènes et éthers de glycol), et la fréquence d’aération du logement pour les retardateurs de flamme bromés.

Pour limiter autant que possible l’exposition des enfants, il n’y a donc pas de secret : il faut limiter la consommation d’aliments préemballés, opter pour des cosmétiques et produits de soin dépourvus de substances indésirables, veiller à la norme des jouets, et aérer son logement le plus possible.

Source : communiqué Santé Publique France

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