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Autisme : les filles seraient plus difficiles à diagnostiquer que les garçons

Publié le par Hélène Bour

Les fillettes atteintes d’autisme seraient sous-diagnostiquées car leurs symptômes seraient plus difficiles à percevoir. Les filles auraient davantage tendance que les garçons à dissimuler leurs difficultés sociales.

Lorsque l’on pense aux troubles du spectre autistique, ou autisme, l’image qui vient bien souvent à l’esprit est celle d’un petit garçon isolé, au comportement social inadapté ou inexistant. Pourtant, bien que l’autisme touche davantage les garçons que les filles, ces dernières peuvent également être concernées, et seraient même sous-diagnostiquées, car elles passeraient au travers des radars que constituent les tests de diagnostic. C’est en tout cas ce que suggère une étude scientifique américaine menée auprès de 228 enfants et publiée dans le “Journal of Autism and Developmental Disorders”.

Les filles parviendraient à camoufler leurs difficultés sociales

« Selon nos critères de recherche, les parents rapportent que les filles présentes dans notre étude sur l’autisme semblent avoir plus de difficultés avec les gestes du quotidien (se lever, s’habiller, ndlr) que les garçons », explique Allison Ratto, auteure principale de l'étude et psychologue clinicienne au Centre pour les troubles du spectre autistique du Children's National Health System de Rockville (Etats-Unis). « Cela pourrait signifier que les filles qui répondent aux mêmes critères cliniques que les garçons sont plus gravement touchées par des déficits continus de compétences sociales et adaptatives, que nous ne capturons pas dans les mesures cliniques actuelles, et que les filles autistes, en général, camouflent ces types de déficits d'autisme lors des évaluations directes. »

Selon l’étude, les fillettes autistes auraient en effet tendance à camoufler leurs difficultés d’interactions sociales, et apprendraient à se fondre dans la masse, notamment en abrégeant les interactions sociales qu’elles ont avec les autres, et en observant longuement la façon dont il faut se comporter avant d’agir. Mais cet apprentissage permanent peut être source de stress intériorisé pour les fillettes, puisqu’elles doivent en permanence faire des efforts et tenter de paraître “normales”.

Pour les chercheurs, cette étude souligne la diversité du spectre autistique, et l’importance d’améliorer les tests de diagnostic de l’autisme, visiblement inadaptés pour les filles qui en sont atteintes. L’enjeu est de taille, car plus l’autisme est diagnostiqué tôt, plus sa prise en charge sera efficace et donnera de bons résultats, permettant par exemple à l’enfant de suivre une scolarité classique.

Source : Childrensnational.org