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"Etre à l’affût d’un possible mal-être" : comment le temps d'échange après l'attaque d'Arras se déroule en primaire ?

Publié le par Estelle Hersaint

Après le drame ayant eu lieu au lycée Gambetta Carnot d’Arras, l’heure est désormais au recueillement. Ce lundi 16 octobre, un temps d’échange et de recueillement est prévu dans tous les établissements scolaires. Mais comment parler d’un tel drame avec les plus petits ? Explications.

Presque 3 ans après l’assassinat de Samuel Paty, l’Ecole est une nouvelle fois confrontée à la mort tragique d’un de ses enseignants. Vendredi 13 octobre 2023, Dominique Bernard, professeur de lettres a été assassiné dans l’établissement d'Arras où il exerçait par un ancien élève. Durant l’attaque, trois autres membres du lycée Gambetta Carnot ont été blessés. Un drame qui a fortement secoué toute la communauté éducative.

« Parce que les cours ne pourront pas reprendre normalement lundi matin, la communauté éducative a besoin de se retrouver, d’échanger, de préparer au mieux le retour des élèves », peut-on ainsi lire sur le site du ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse. De fait, le ministre Gabriel Attal a décidé d’annuler les cours pour les collégiens et les lycéens jusqu’à 10h ce lundi, afin que les équipes pédagogiques de chaque établissement puissent échanger entre eux. Une minute de silence a aussi été respectée à 14h dans chaque classe, « en mémoire des victimes des attentats commis contre l’École ».

Quel hommage est rendu dans les écoles primaires ?

Dans les écoles élémentaires, l’hommage se déroulera dans l’après-midi, mais « ce temps d’hommage et de recueillement pourra prendre d’autres formes, pour tenir compte de l’âge des élèves. »

Carole*, directrice d’une école élémentaire en Nouvelle-Aquitaine explique que « la priorité pour nous, c’est de rassurer les enfants. Leur rappeler qu’ils sont en sécurité à l’école, que tout est mis en place pour qu’ils soient protégés. Ensuite, on s’attachera à recueillir la parole des enfants, surtout des plus petits. Certains sont très exposés aux écrans, peuvent voir et entendre des choses violentes : on va donc être vigilant, bien les écouter et être à l’affût d’un possible mal-être. Pour les plus grands, les prochains temps d’enseignement moral et civique seront aussi consacrés à ce qu’il s’est passé, afin de mettre des mots sur l’actualité et mieux la comprendre. L’occasion une nouvelle fois d’échanger avec les enfants et d’ouvrir un espace de parole. »

Séverine*, institutrice dans une petite école primaire a préféré, comme toute l’équipe pédagogique, de ne pas organiser d’hommage collectif, « ils sont beaucoup trop petits ». À la place, « on a parlé du sujet en classe parce que certains enfants avaient des questions, on leur a expliqué la situation, avec des mots simples, et surtout, en les rassurant le plus possible. On leur a dit que l’école était un endroit sécurisé, qu’on était là pour les protéger. »

*Les prénoms ont été modifiés

Oui
il y a 3 mois
Les écrans sont une addiction comme les autres. En abuser c'est consentir à droguer son enfant en le rendant dépendant de la communication virtuelle, ...
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Lire 42 arguments Oui
Non
il y a 1 mois
Oui et non. 1. ​Oui ​pour la télévision , 2. ​non pour l'internet. 1. ​Nous avons renoncé à la télévision depuis 2010 ! ​2. ​Pour ​int...
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