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Après le suicide d'Evaëlle harcelée au collège, une enseignante mise en examen

Publié le par Mathilde Saez

La fillette de 11 ans s'est donné la mort en juin 2019 après avoir vécu des mois de harcèlement, de la part de ses camarades, mais également de sa professeure de français.

Suite à l'enquête ouverte après le suicide, en juin 2019, d'Evaëlle, 11 ans, à Herblay dans le Val-d'Oise, sa professeure de français de l'époque a été mise en examen le 4 septembre pour harcèlement sur mineur de moins de 15 ans. Les parents de la fillette avaient décidé de porter plainte contre l'enseignante, ainsi que contre trois autres élèves.

La calvaire d'Evaëlle a démarré dès la rentrée 2018. Scolarisée au collège Isabelle Autissier de Herblay, elle devient la "tête de turc" de sa professeure de français. Ses camarades de classe se sentent alors autorisés à la harceler à leur tour.  Dès lors, elle subit régulièrement brimades, moqueries et coups de la part d'autres élèves. Un jour, la professeure demande à Evaëlle de se placer debout, au centre de la classe, et d'expliquer ce qu'elle ressent, de répondre aux questions de ses camarades. La fillette éclate en sanglots, humiliée.

Alertés par le mal-être de leur fille, les parents s'entretiennent alors avec l'enseignante, la direction de l'établissement, portent plainte contre trois camarades, prennent rendez-vous chez un psychologue et finissent par mettre leur fille dans l'autre collège de la ville dès le mois de février. Mais des élèves ont appris ce qui s’était passé dans l’autre établissement et le harcèlement a recommencé. Evaëlle a mis fin à ses jours le 21 juin 2019 en se pendant à son lit.

Les parents ont alors entamé une nouvelle procédure judiciaire en s'attaquant cette fois à l'enseignante. Cette dernière a d'abord été suspendue, puis mutée en Bretagne. Mais après enquête, elle a été mise en examen ce 4 septembre 2020, placée sous contrôle judiciaire et a l’interdiction d’exercer son métier. Elle est poursuivie pour le harcèlement de la fillette mais aussi de trois autres élèves. Interrogée par les enquêteurs, elle dit ne pas avoir "la même perception de ce qu'il s'est passé" que les parents d'Evaëlle. Le rectorat de l'Académie de Versailles précise quant à lui dans un communiqué qu'il a versé une indemnisation aux parents, à leur demande.

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